Ils se détestent, et même dans une période de crise de leur famille politique, ils ne peuvent s’empêcher de s’écharper… Entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, l’ambiance a rarement été aussi tendue.
L’anecdote remonte à la semaine dernière, lorsque la candidature du maire de Bordeaux Alain Juppé, pourtant sèchement battu à la primaire de la droite et du centre de novembre dernier, est à nouveau évoquée comme plan B pour remplacer un François Fillon en grandes difficultés à cause du Penelopegate et de la défection de ses multiples soutiens. Alain Juppé, droit dans ses bottes, pose une liste de conditions longue comme deux bras pour son retour : il veut que l’intégralité du parti le soutienne – ce qui n’était pas gagné – , que François Fillon se retire de lui-même et qu’il lui demande de le remplacer… et ce n’est pas tout ! Selon le Canard enchaîné de cette semaine, le maire de Bordeaux aurait également exigé « que Sarkozy arrête de faire le con ». Une gentillesse à l’égard de celui qui posait, selon Alain Juppé, de trop nombreuses conditions pour négocier son ralliement.
Mais même s’ils n’entretiennent pas les meilleures relations, les deux hommes ont été obligés de se parler ces derniers jours. L’entourage d’Alain Juppé affirmait dimanche à l’AFP que ce dernier avait eu un contact téléphonique avec Nicolas Sarkozy ce samedi soir. L’objet de leur discussion ? « Les sorties de crise ». Les proches de l’ancien président de la République ont également confirmé cette information. Car Alain Juppé et Nicolas Sarkozy ont au moins un point commun : Ils en veulent tous les deux beaucoup à l’ancien premier ministre remis en selle pour la présidentielle depuis la réunion du comité politique exceptionnel des Républicains de mardi soir…