En déplacement au Palais de la Femme à Paris mercredi 18 janvier, Arnaud Montebourg a tenté de se défendre de tout sexisme – mais ça tombe un peu à l’eau.
Arnaud Montebourg n’est pas sexiste. Du moins, c’est ce qu’il assure. Pour le prouver, le candidat à la primaire de la gauche a une justification vieille comme le monde : il a des proches qui sont féministes. Donc, selon cette logique : impossible, il ne peut pas être sexiste ! « Ma famille est une famille qui a milité il y a bien longtemps, et notamment mes tantes et ma mère, au sein du mouvement féministe. Il avait été lancé à l’époque, dans les années 70, par Gisèle Halimi notamment. Donc voilà, si vous avez des doutes, regardez mon CV« , a-t-il lancé mercredi 18 janvier lors de son déplacement au Palais de la Femme à Paris, selon des propos rapportés par plusieurs médias. Voilà voilà.
On n’a pourtant pas la mémoire courte. On se souvient de plusieurs anecdotes dans lesquelles Arnaud Montebourg a gaffé, laissant entendre qu’il était bel et bien, au moins un tantinet, sexiste. Le 5 décembre dernier, notamment, il a commenté au micro de Public Sénat le fait qu’il n’y ait pas tant de femmes candidates à la primaire de la gauche. « Je note que les femmes ne gagnent pas toujours« , a-t-il lâché. Puis d’ajouter : « je pense que c’est mieux quand il y a une ou plusieurs femmes. Cela change d’abord l’atmosphère ». Merci…
Autre épisode : le 7 décembre dernier, il était invité sur le plateau de la Matinale de France Info, interviewé par Jean-Michel Aphatie, Gilles Bornstein, Guy Birenbaum et Fabienne Sintes. Durant l’émission, il a eu quelques petits problèmes de calcul, visiblement. « Je défends, si vous me le permettez – vous êtes trois, je suis seul« , a-t-il d’abord lancé. « Quatre !« , ont corrigé les journalistes. Puis Arnaud Montebourg de se reprendre : « Euh quatre, pardon, puisque madame euh…« , mettant ainsi en évidence la personne – seule femme en plateau – qu’il a d’abord oubliée.