Cette nourrice de 49 ans gardait la petite fille de 2 ans à domicile. Les parents, qui la soupçonnaient de frapper leur fillette, en ont eu la triste preuve grâce à une caméra espion. La femme a été arrêtée à Toulouse.
Une nourrice à domicile a été mise en examen et écrouée le 8 décembre dernier pour « violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans ». Cette femme âgée de 49 ans est soupçonnée d’avoir porté des coups à l’enfant dont elle avait la charge au domicile des parents. Depuis le mois de mai, ces derniers avaient des soupçons sur les agissements de la nourrice. Leur petite fille de 2 ans présentait des blessures au visage et une perte de cheveux. Conduite à l’hôpital, les médecins ont conclu à un traumatisme crânien.
Sommée de s’expliquer, la nounou a invoqué une « simple chute dans l’escalier ». Début décembre, nouvel épisode troublant : la fillette porte encore des traces sur le visage. « Elle s’est cognée », prétexte alors l’assistante maternelle. Cette fois, c’en est trop. Pressé d’en avoir le cœur net, le papa de la fillette cache une mini-caméra sous le sapin de Noël installé dans le salon de la maison familiale. Les doutes font alors place aux certitudes glaçantes.
Le papa la découvre tirant violemment les cheveux de l’enfant et la secouant
Le 5 décembre, il visionne les images ainsi captées et découvre la nounou tirant violemment les cheveux de l’enfant et la secouant. Tout aussi brusquement, la femme enfonce une cuillère dans la bouche de la petite pour la forcer à manger. Dès le lendemain, les parents de la victime déposent plainte au commissariat contre la nourrice maltraitante.
Des faits qu’elle a en partie reconnus. Avouant avoir tiré les cheveux de la petite fille tout en la traînant par le bras dans les escaliers, elle admet également avoir giflé l’enfant à plusieurs reprises jusqu’à la faire tomber de sa chaise. Sans antécédents judiciaires, cette dernière n’a toutefois pas su expliquer son geste. Selon son avocat, Me Raynaud de Lage, « cette femme vivait une phase de stress aiguë, avec des problèmes personnels à gérer qui semblaient s’accumuler. » Recrutée via un site Internet spécialisé dans la garde d’enfants à domicile, la nourrice n’était pas agréée. Elle s’occupait également de personnes âgées. Une information judiciaire a été ouverte pour trouver d’éventuelles autres victimes.