S’il n’a pas publiquement commenté la candidature de Manuel Valls à la primaire de la gauche, François Hollande ne se gêne pas, en privé, pour juger très durement la campagne de son ancien premier ministre…
Depuis qu’il a annoncé qu’il renonçait à briguer un second mandat présidentiel, François Hollande se garde bien de donner son avis sur les candidats en lice pour sa succession. Du moins publiquement. Car en privé, il ne se gêne pas pour dire clairement ce qu’il pense… C’est ce qu’on apprend lundi 9 janvier dans les colonnes du Monde. Et il y en a un qui en prend particulièrement pour son grade, c’est Manuel Valls.
Depuis la parution des confidences de François Hollande dans le livre Un président ne devrait pas dire ça, les relations entre les deux hommes sont particulièrement tendues. Les choses ne se sont pas arrangées avec l’annonce de la candidature de Manuel Valls à la primaire quelques jours après la décision de François Hollande de ne pas se représenter. Aujourd’hui, le président de la République et son ancien premier ministre ne s’adresseraient même plus la parole. Ce qui n’empêche pas le chef de l’Etat d’avoir un avis – très tranché – sur la campagne menée par Manuel Valls. « Il observe que Valls n’a pas de projet, qu’il tourne en rond. ‘Son projet, c’était de me virer’, c’est ce qu’il dit », confie un intime du président au quotidien du soir. François Hollande estime aussi que les militants socialistes ont un « grand degré de défiance » vis-à-vis de l’ancien chef du gouvernement.
« Pas impressionné » par Montebourg
Mais il n’y a pas que Manuel Valls que François Hollande ne porte pas dans son cœur… Arnaud Montebourg ? « Je ne suis pas impressionné ». Vincent Peillon ? « Il est méprisant ». Au final, seul Benoît Hamon semble trouver grâce à ses yeux et a, selon lui, les épaules pour l’emporter à la primaire. « Il a trouvé la bonne posture », jugerait ainsi en privé François Hollande.