Faut-il interdire les delphinariums ? A Nantes, en Loire-Atlantique, la mort d’un jeune dauphin de 6 ans dans les bassins de Planète sauvage, a relancé la polémique sur la maltraitance des dauphins en captivité.
La mort d’Aïcko, un jeune dauphin de 6 ans, le 6 novembre dernier dans les bassins de Planète sauvage, un parc animalier près de Nantes, a relancé la polémique sur la maltraitance dans les delphinariums. Une semaine avant le décès de l’animal, l’association pour la défense animale One Voice mandatait un rapport à l’océanologue américaine Naomi Rose. « Jamais, durant toute ma carrière, je n’ai vu un jeune dauphin captif aussi chétif », s’offusquait la spécialiste. Le delphineau présentait des signes de malnutrition graves et de profondes morsures à vif sur le corps. Huit jours après, l’animal est mort.
« Aïcko était malade. Nous l’avons mis sous antibiotiques et il y a eu du mieux. Mais la dernière semaine, nous l’avons isolé pour le mettre en soins intensifs, et il est mort dans les bras des soigneurs », assure Martin Böye, responsable à Planète sauvage, au journal Le Parisien.
« Aïcko est devenu le souffre-douleur d’un grand mâle traumatisé et à la gueule cassée »
Pour l’océanologue Naomi Rose, Aïcko a été victime de la détention qui rend les cétacés stressés et très agressifs. « Aïcko n’a pas pu attendre d’être sauvé, il est mort des suites de ses mauvais traitements », assure Muriel Arnal, la présidente de One Voice. En pleine mer, les jeunes peuvent vivre sous la protection des femelles – et fuir les mâles dangereux – jusqu’à 12 ans, âge de la maturité sexuelle. Captif, Aïcko, 6 ans, est devenu le souffre-douleur « d’un grand mâle traumatisé et à la gueule cassée durant son enfance, et qui agit comme un caïd ». One Voice a déposé plainte et lancé une pétition* pour demander la fermeture des delphinariums. Il en existe quatre en France.