Le 29 décembre, on apprenait qu’Hugues Aufray préparait sa candidature à l’élection présidentielle. Le lendemain, le chanteur réfutait l’information, évoquant « des gens qui voudraient le voir à la tête de l’État ». Qui sont-ils ?
C’était l’incompréhension de la semaine. Le 29 décembre, le journal local Sud Ouest affirmait que le chanteur Hugues Aufray se préparait à rentrer dans la course à l’élection présidentielle 2017. D’après les informations de nos confrères, l’interprète de Santiano était en recherche active de parrainages, et aurait même déjà obtenu 180 sur les 500 signatures de maires nécessaires afin que la candidature soit validée.
Le lendemain, coup de théâtre : Hugues Aufray a réfuté totalement vouloir briguer un mandat présidentiel, tout en admettant qu’il se tramait des manœuvres cherchant à le propulser au sommet du gouvernement.
« Non, je ne peux pas être candidat« , a expliqué le chanteur. « Ce n’est pas un canular mais des gens qui voudraient me voir à la tête de l’État« , a détaillé Hugues Aufray. « Si j’avais vingt ans de moins, peut-être que j’aurais dit oui », a fini par lâché le chanteur engagé de 87 ans, qui n’a pas caché son soutien pour Jean-Luc Mélenchon.
L’extrême-droite aux manettes
Ce mardi 3 janvier, on en sait davantage sur les personnes à l’origine de cette vraie/fausse candidature. Comme le détaille Marianne dans un article publié ce jour, les soutiens de Hugues Aufray ne sont pas, pour la plupart, des sympathisants d’extrême-droite : ils se situent même radicalement à l’opposé.
« Ils m’ont envoyé une belle lettre, courtoise, signée d’un certain Rodolphe », a raconté le chanteur au magazine. (…) « J’ai bien sûr refusé d’être candidat mais ils m’ont dit qu’ils s’occuperaient de récolter les signatures eux-mêmes. Je leur ai donné mon accord ».
Ce « certain Rodolphe », comme le précise Marianne, est Rodolphe Crevelle, 61 ans, militant d’extrême-droite proche de l’activiste Serge Ayoub, auteur d’un appel au coup de force militaire en 2013 qui a inquiété jusqu’au sein des plus hautes strates de l’Etat. Il est d’ailleurs surveillé de très près par les services de renseignements français, toujours selon Marianne. On est bien loin de Jean-Luc Mélenchon…
Bien sûr, c’est la grande surprise pour Hugues Aufray : « Si c’est vrai, ils m’ont trompé. Je ne suis pas d’accord avec ces choses. Nous n’en avons jamais parlé ensemble« , a-t-il assuré, avant de se rassurer : « Je crois qu’il y a aussi des gens vraiment d’extrême gauche dans mes soutiens ».