Discret depuis sa défaite à la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy était bien plus bavard pendant la campagne. Il n’hésitait pas, par exemple, à juger assez durement les idées défendues par François Fillon…
Un échec cuisant. Dimanche 20 novembre, Nicolas Sarkozy était éliminé dès le premier tour de la primaire de la droite et du centre. Avec seulement 20,6% des suffrages, l’ancien président de la République a largement été distancé par Alain Juppé (28,6%) mais surtout par François Fillon (44,1%). Ce dernier finirait la semaine suivante par remporter haut la main le scrutin, devenant ainsi le candidat de la droite à l’élection présidentielle. Si, lors d’un discours émouvant prononcé le soir de sa défaite, Nicolas Sarkozy avait appelé à voter au second tour pour François Fillon, il ne pense pas que du bien de son ancien premier ministre…
Dans les « histoires secrètes de la primaire » publié le 15 décembre par le site de L’Opinion, on apprend ainsi que pendant la campagne, l’ancien chef de l’Etat estimait que François Fillon « en faisait beaucoup » (trop ?) sur les questions sociétales. Il est, après tout, le candidat qu’a choisi Sens commun, l’émanation politique de la Manif pour tous. Dans son équipe de campagne, on se demande dès le mois de septembre s’il ne fera mieux, lui aussi, d’appeler les familles à se rassembler alors que la Manif pour tous a prévu une nouvelle manifestation le 16 octobre.
« On n’est pas obligé de se balader avec une croix ! »
Mais Nicolas Sarkozy « est sceptique », écrivent nos confrères. « Il estime que tout ne tourne pas autour de ces questions, que les Français avaient vu que le mariage homosexuel faisait partie du projet de François Hollande, que cela ne l’a pas empêché de gagner », écrit le site internet. Sur l’engagement de François Fillon, il ironise même : « On n’est pas obligé de se balader avec une croix ! ».