A tous ceux qui l’accusent de bienveillance, voire de complaisance, avec ses invités, Michel Drucker répond que « la méchanceté gratuite n’est pas dans (sa) nature ».
Dans un monde télévisuel où chacun cherche à faire le buzz, Michel Drucker fait figure d’OVNI. A mille lieues des Laurent Ruquier et autres Cyril Hanouna, l’animateur de Vivement Dimanche, 74 ans, ne cherche jamais de poux à ses invités pas plus qu’il n’essaye de les déstabiliser ou de les mettre en difficulté. Une façon de faire qui lui vaut parfois des critiques, d’aucuns lui reprochant sa trop grande bienveillance, voire sa complaisance. L’intéressé, lui, ne voit pas où est le problème. « Il n’y a pas de honte à être bienveillant, surtout dans un monde cruel et parfois cynique », se défend Michel Drucker dans une interview accordée au magazine en ligne Lifestyle.
L’ancien présentateur de Champs-Elysées, qui après 53 ans dans le métier, a vu défiler trois générations de talents, explique en outre que « le ricanement n’est pas (sa) tasse de thé ». « J’adore la dérision et l’autodérision certes, mais je suis mal à l’aise dans l’agression. La méchanceté gratuite n’est pas dans ma nature », insiste-t-il. « J’ai l’impression que si je disais à un romancier ou à un chanteur que leur livre ou leur CD est nul, ma mère redescendrait sur terre pour me mettre une paire de gifle ! », plaisante Michel Drucker, avant de conclure : « Les artistes donnent tout et parfois plusieurs années dans un projet. Qui suis-je pour les démolir en une phrase ? ».