Selon l’AJL, l’association des journalistes gays et lesbiennes, « l’homophobie ordinaire » règne dans « Touche pas à mon poste » et Cyril Hanouna « transforme les personnes LGBT en animal de foire ».
2016 n’aura décidément pas été une bonne année pour Cyril Hanouna. Après s’être mis à dos ses anciens employés, certains politiques et le CSA, l’animateur de Touche pas à mon poste, qui a enchaîné les polémiques et les bad buzz tout au long de l’année, est aujourd’hui dans le collimateur de l’AJL, l’association des journalistes gays, lesbiennes, bi et trans. Sur son site internet, l’association détaille en effet ce qu’elle considère être « un mois d’homophobie ordinaire » dans TPMP.
Car pour les journalistes de l’AJL, qui ont regardé le talk-show de C8 tous les soirs du 2 au 30 novembre, il ne fait aucun doute que « Cyril Hanouna est un obsédé de l’homosexualité ». La preuve : en un mois, le trublion du PAF et ses chroniqueurs ont « abordé 42 fois le sujet à l’antenne, souvent pour en rire de manière rabaissante ». Outre les « allusions incessantes » à l’homosexualité de Matthieu Delormeau, « le souffre-douleur » de l’animateur, l’AJL dénonce aussi les imitations de Cyril Hanouna et Camille Combal, qui jouent régulièrement « un couple gay semblant tout droit sorti de La cage aux folles ». Il y a aussi Jean-Michel Maire qui, lorsqu’il n’embrasse pas une femme sur la poitrine contre son gré, parle de « teub » et de « balai dans le cul ».
« Transformer les personnes LGBT en animal de foire »
Autant de blagues de mauvais goût qui, écrit l’AJL, « dessinent dans l’esprit du public ce qu’il est possible de faire chez soi, avec ses ami-e-s, au travail, au lycée : se moquer des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans, ndlr) pour ce qu’elles sont, les transformer en animal de foire sous couvert d’humour ». En conclusion, l’AJL appelle donc « les responsables [de Touche pas à mon poste] à prendre conscience des mécanismes de domination et de discrimination dont ils se font les complices, et les autorités compétentes à agir, si ces comportements devaient perdurer ».