Après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, Marine Le Pen a accusé l’ancien premier ministre d’avoir pris Frédéric Mitterrand dans son gouvernement malgré « les polémiques sur sa vie sexuelle ».
S’il y en a une qui boit du petit lait après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre, c’est bien Marine Le Pen. Actuellement en déplacement à La Réunion, la présidente du Front National a jugé, à l’issue du scrutin hier soir, que l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy « serait un très bon candidat » face à elle lors de l’élection présidentielle. Et pour cause : elle pense qu’elle a toutes ses chances de l’emporter contre lui… « Il a le pire programme de casse sociale qui n’ait jamais existé », a estimé la leader frontiste, décrivant également François Fillon comme « le porte-parole de ce que l’UE a produit de pire en termes d’idéologie ».
Avant que les résultats ne soient connus, Marine Le Pen était quelques heures plus tôt l’invitée du journal de la chaîne Antenne Réunion où elle est en déplacement de campagne. Et son passage fut l’occasion de tailler un joli costard à celui qui était alors donné largement favori pour remporter la primaire de la droite. Si elle a critiqué le programme présidentiel de François Fillon, la fille de Jean-Marie Le Pen a également accusé l’ancien chef du gouvernement d’avoir « choisi Frédéric Mitterrand comme ministre et (de l’avoir) gardé après les polémiques sur sa vie sexuelle ».
« #Fillon a choisi Frédéric Mitterrand comme Ministre et l’a gardé après les polémiques sur sa vie sexuelle. » #MLPOutremer @antennereunion
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 27, 2016
Marine Le Pen fait ici référence à un passage polémique du livre de Frédéric Mitterrand, Le Mauvaise vie, paru en 2005, dans lequel l’ancien ministre de la Culture évoquait le tourisme sexuel en Thaïlande. Un extrait qui en avait conduit plus d’un à s’interroger sur ses pratiques…. Marine Le Pen la première. Dans l’émission Mots croisés en 2009, la présidente du FN avait en effet accusé Frédéric Mitterrand d’avoir trouvé du plaisir à « payer des petits garçons thaïlandais ». Des accusations que l’intéressé avait vivement démenties quelques jours plus tard, soulignant qu’il n’avait pas eu de relations sexuelles avec des mineurs et qu’il n’était à aucun moment question de prostitution enfantine dans son livre.