Comment a réagi Flavie Flament lorsqu’elle a appris la mort de David Hamilton, qu’elle accuse de viol ? Elle se confie dans les colonnes du JDD.
Vendredi 25 novembre, Flavie Flament apprenait la mort du photographe David Hamilton, qu’elle accusait de l’avoir violée quand elle avait 13 ans. Elle se trouvait « au restaurant, en compagnie de l’homme que j’aime », raconte-t-elle dans une interview publiée ce dimanche dans le JDD. Elle reçoit d’abord l’alerte sur son téléphone, puis tous les appels des journalistes qui espéraient une réaction de sa part.
L’animatrice se souvient avoir été « prise d’une colère sourde. Une fois de plus, cet homme échappait à ses responsabilités. Une fois de plus, il avait trouvé le moyen de ne pas répondre aux accusations portées contre lui ».
Les victimes ne pourront jamais obtenir réparation
S’il y avait prescription dans le cas de Flavie Flament, d’autres victimes, qui étaient sorties du silence après les révélations de la star, pouvaient encore espérer le poursuivre en justice. Mais « nous ne pourrons jamais le regarder en face et obtenir réparation », regrette-t-elle.
Après la parution de son livre La Consolation, Flavie Flament croyait être seule, c’était faux. « Rapidement des témoignages me sont parvenus de partout. De France, mais aussi d’Allemagne, de Belgique… » Les faits dont elle a connaissance s’étaleraient sur quatre décennies, de 1967 à 2007. Flavie Flament évoque « cinq victimes dont les viols sont avérés ». « Toutes les plaintes ont été confiées à mon avocat », poursuit-elle.
« C’est une pitoyable révérence »
Interrogée sur l’intention de David Hamilton de porter plainte pour diffamation, Flavie Flament assure n’avoir jamais rien reçu. Pour elle, le suicide de David Hamilton « en dit long sur la lâcheté de cet homme qui a préféré fuir pour échapper à ses responsabilités. C’est une pitoyable révérence », lâche-t-elle.
Elle assure ne ressentir aucune culpabilité après la mort du photographe. « N’oublions pas que cet homme a brisé nos vies ». « Et alors ? », rétorque-t-elle alors que le journaliste insiste sur le fait que David Hamilton avait 83 ans. « La vieille ne constitue pas un non-lieu, comme la mort ne constitue pas un non-lieu », justifie-t-elle.
Flavie Flament, qui souffrait d’une amnésie traumatique et ne s’est souvenue de son agression qu’à l’âge de 35, veut poursuivre son combat pour libérer « la parole des enfants violés ». Elle vient d’être nommée par Laurence Rossignol à la tête d’une mission gouvernementale sur le viol au côté d’un magistrat.