Arrivé en tête du premier tour de la primaire de la Droite et du Centre, François Fillon est le favori de cette primaire. A ses côtés, son épouse Penelope tend à sortir de l’ombre. Portrait d’une possible première dame qui n’a jamais rêvé de se mettre en avant.
Penelope Fillon avait jusqu’ici toujours préféré rester en retrait, loin du tumulte de la politique. « Mère au foyer » comme elle se qualifie elle-même l’épouse de François Fillon – arrivé largement en tête au premier tour de la primaire de la Droite et du Centre, Penelope Fillon est pourtant une femme engagée : élue locale (elle est conseillère municipale à Solesmes, petite commune où ils ont leur propriété familiale, dans la Sarthe), elle a choisi de porter le mouvement « Les Femmes avec Fillon » et bat la campagne depuis quelques semaines pour soutenir son mari François Fillon.
Convaincue que les Français connaissaient mal son mari, c’est à Penelope qu’est revenue la charge d’humaniser son mari, notamment dans les médias. Mariée depuis 36 ans, le couple Fillon a eu cinq enfants, dont un petit dernier… à qui son papa « passe tout » comme il l’expliquait à Karine Le Marchand dans Une ambition intime.
L’anti Carla Sarkozy
Paysanne comme elle se décrit elle-même, elle est tout l’opposé de Carla Bruni : chanteuse bobo parisienne, héritière d’une des plus grandes familles italiennes. Penelope Kathrin Clarke, « Penny » comme la surnomme affectueusement son mari a rencontré François Fillon au lycée de Sablé-sur-Sarthe dans les années 1970. Originaire de Llanover, au Pays de Galles, cette femme jugée « discrète » a mis de côté ses études s’occuper de ses enfants. Elle est restée attachée pendant longtemps à la vie dans la Sarthe. Ce n’est qu’en 2002, qu’elle est venue à Paris, pour appuyer les ambitions de son mari. Mais alors, pas question de la voir aux premiers rangs des défilés comme Anne Gravoin ou animer des diners comme Brigitte Macron, elle préfère rester discrète…
Une deuxième dame transparente
Lors que son mari devient premier ministre de Nicolas Sarkozy en 2007, la « 2e dame » ne se montrait alors guère empressée d’endosser des fonctions officielles. « Les gens me demandent quel est mon nouveau rôle, mais il n’y en a pas », disait-elle en 2007. « A la fin de cette semaine, tout disparaîtra et je pourrai continuer comme avant. On ne me reconnaît pas dans les rues et je n’espère pas l’être. J’en serais terrifiée ». Sera-t-elle accepter les contraintes d’un statut de première dame ?