Si François Hollande a tant « souffert » du départ – ou de la trahison, c’est selon – d’Emmanuel Macron, c’est parce que le président de la République voyait en lui un « fils spirituel »… Il n’a pas été déçu du voyage !
Il fut un temps, avant qu’Emmanuel Macron ne « trahisse » François Hollande et ne claque la porte du gouvernement pour se frayer son propre chemin vers la présidentielle, où le chef de l’Etat voyait en lui un « fils spirituel ». C’est en tout cas ce qu’estiment Fabrice Lhomme et Gérard Davet, qui se sont entretenus de longues heures avec François Hollande pour l’écriture de leur livre choc et polémique Un président de devrait pas dire ça.
« Aucun de ses enfants ne veut faire de la politique »
« Evidemment qu’il le considère comme son fils spirituel. Aucun de ses enfants ne veut faire de la politique, alors il a aimé les qualités humaines et intellectuelles de Macron, qu’il qualifie de solaire », expliquent les auteurs devant l’Association de la presse étrangère à Paris, selon des propos rapportés par nos confrères de La Tribune de Genève. Selon les deux journalistes du Monde, François Hollande « aime transmettre et il a été très déçu par [Arnaud] Montebourg ou [Benoît] Hamon ». C’est, selon eux, la raison pour laquelle il a « misé sur la génération suivante avec Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Komhri et Emmanuel Macron ». Mais François Hollande ne pensait pas une seule seconde que son petit protégé, nommé secrétaire général adjoint de l’Elysée dès 2012 avant d’être promu à Bercy deux ans plus tard, lui planterait un poignard dans le dos. « Il a souffert de son départ. C’est une grosse déception pour lui », confient Fabrice Lhomme et Gérard Davet.