Violée à 13 ans, Flavie Flament raconte dans un livre son enfance fracassée par un prédateur sexuel. Accusée par sa fille, elle nous répond.
Il aura fallu trente ans pour que l’animatrice se souvienne. Trente ans de traumatisme, de déni jusqu’à la résilience. Dans son livre La Consolation, sa courageuse autobiographie, Flavie Flament lève le voile sur un trauma, le viol qu’elle a subi à 13 ans, alors qu’elle était en vacances au Cap d’Agde. Un abus sexuel que sa mère, aveuglée par la promesse d’un Polaroïd signé de sa main, n’aurait pas vu.
Par peur de n’être pas écoutée, pas crue, la petite Popette a enduré les viols que cet homme, un éminent photographe dont elle préfère taire le ton (les faits étant prescrits, elle pourrait être poursuivie pour diffamation) sans en parler à sa famille. « Depuis ce drame, j’ai été obligée de me consoler seule (…) je suis protégée aujourd’hui par mon entourage et une famille nouvelle, mais j’ai dû couper les ponts avec ceux qui m’entraînaient vers le fond« , écrit la jeune femme.
La mère de Flavie Flament parle dans Closer
Contactée par Closer, la maman de l’animatrice, Catherine, 64 ans, qui est encore aujourd’hui famille d’accueil, a accepté de nous parler. Comme toute sa famille, elle est accablée de lire un tel récit de la part de celle qui a grandi à leurs côtés. Une conversation dont elle n’a pas souhaité que nous publions le contenu intégral « J’espère que ma fille trouvera un bon médecin qui lui donnera le bon traitement. Ma famille, mes amis pensent tous la même chose ». Mère et fille ont coupé les ponts. Et si Catherine n’avait pas encore lu le livre lors de notre discussion, elle avait lu les confidences de sa fille dans la presse, notamment à Elle et où JDD où elle avait ces mots à l’égard de sa mère. « Je pense qu’il y a des parents qui n’ont pas l’instinct de protection de leur enfant. Déjà dans mon esprit, j’étais un petit déchet ». Une enfance bousillée, rongée par le manque d’amour « Les bras de ma mère, de mon père m’ont terriblement manqué« , confiait-elle dans les colonnes de Elle.
Dans son livre, Flavie Flament raconte que, plus tard, sa maman la poussait même dans les bras d’un homme plus vieux. Un quadra de banlieue sur lequel sa mère fantasmait et chez qui elle l’obligeait à passer seule ses week-ends. « L’odeur de l’homme perdu, veuf, seul, ému, la quarantaine, qui se tape une jeune fille mineure avec l’assentiment de sa maman« , écrit-elle dans son livre témoignage.