Un mineur de 15 ans et demi a été arrêté à son domicile dans le 12e arrondissement de Paris, samedi 10 septembre. Le jeune homme est soupçonné de commettre un acte terroriste
Son profil est atypique en raison de son jeune âge. Un mineur de 15 ans et demi a été arrêté à son domicile dans le 12e arrondissement de Paris, samedi 10 septembre. Soupçonné de vouloir commettre un acte terroriste de manière imminente, le garçon a été placé en garde à vue et entendu par les équipes de la DGSI. Selon Le Parisien, il aurait alors reconnu « avoir voulu mourir en martyr après avoir tué tout un tas de kouffars [mécréants, NDLR] » à l’arme blanche, en ciblant au hasard des passants dans son quartier. Signalé comme radicalisé et connu des services de renseignements, l’adolescent, assigné à résidence depuis avril 2016, avait fait l’objet d’une perquisition administrative.
« Je n’ai pas à raisonner mon enfant si je vois qu’il n’y a pas de comportement bizarre ou de communautarisme »
Contrairement à ce qui avait d’abord été affirmé, il n’aurait aucun lien avec le commando de femmes arrêté pour plusieurs projets d’attentats. Toutefois, selon une source proche de l’enquête, l’adolescent était en contact, via l’application Telegram, avec Rachid Kassim, djihadiste français de Daech, en Irak et en Syrie. Un homme soupçonné d’avoir inspiré et organisé à distance la tuerie du couple de policiers à Magnanville et celle du père Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray. Interrogée par i-Telé et Europe 1, la mère du jeune homme se dit abasourdie. « Mon fils n’est pas quelqu’un de violent, c’est un bon gars, quelqu’un qui est tolérant, ouvert d’esprit, cultivé. Je n’ai pas à raisonner mon enfant si je vois qu’il n’y a pas de comportement bizarre ou de communautarisme » , martèle celle qui s’étonne de l’arrestation de son garçon, même si elle avoue qu’elle s’inquiétait à son sujet.
« Je pense qu’il a parlé à de mauvaises personnes, mais par curiosité. J’en ai parlé avec lui. Les réseaux sociaux, c’est un mal », assure-t-elle, précisant que son fils n’a rien à voir avec le djihadiste Rachid Kassim. « Je n’ai jamais entendu ce nom-là. C’étaient des mineurs avec qui il avait parlé. Parler, ce n’est pas du tout passer à l’acte et tuer des gens. Ce n’est pas du tout dans son optique en plus. »