En 1967, Catherine Deneuve a eu l’immense douleur de perdre sa sœur, Françoise Dorléac. Près de cinquante ans après, l’actrice parvient désormais à évoquer son souvenir et se pose parfois des questions sur son ainée.
Ensemble, elles avaient tourné l’inoubliable film, Les Demoiselles de Rocherfort, dans lequel elles interprétaient les sœurs Garnier. Ce sera l’un des derniers long-métrage de Françoise Dorléac, la sœur ainée de Catherine Deneuve, qui s’est tuée dans un tragique accident de voiture en se rendant à l’aéroport de Nice en 1967. Elle avait seulement 25 ans et elle était devenue une star du cinéma français grâce au film L’homme de Rio, tourné au côté de Jean-Paul Belmondo.
Pendant de longues années, Catherine Deneuve ne parvenait pas à évoquer publiquement la disparition de sa grande sœur. Le documentaire d’Anne Andreu, Elle s’appelait Françoise, sorti en 1996, l’a aidée à ouvrir sa carapace comme elle le raconte dans le dernier numéro de Madame Figaro : « C’est moins difficile depuis que j’ai donné une longue interview pour un documentaire. J’étais réticente, mais je ne le regrette pas. Sa disparition reste le grand drame de ma vie, c’est la chose la plus douloureuse que j’aie vécue. »
Françoise Dorléac et Catherine Deneuve étaient très attachées l’une à l’autre : « Nous n’avions que dix-huit mois de différence, nous étions proches, complices. » La maman de Chiara Mastrioanni se demande près de cinquante ans après sa mort quelles seraient leurs relations aujourd’hui si l’ancienne fiancée de Guy Bedos était toujours vivante : « Je me demande quelle actrice elle serait aujourd’hui. Comment elle serait physiquement, si elle aurait continué le cinéma ou adopté le théâtre comme point d’ancrage. Je me demande aussi si nos rapports seraient restés les mêmes. Oui, cela me traverse l’esprit de temps en temps…«