Malgré sa mise examen pour « corruption de mineur aggravée », Jean-Marc Morandini fera ses débuts sur iTELE le 19 octobre prochain. Cette annonce, survenue vendredi matin, a scandalisé la rédaction de la chaîne info et les internautes. Selon un cadre d’iTELE, cette décision est due à l’obstination de Vincent Bolloré, le patron du groupe Canal.
C’était l’info médias la plus commentée de vendredi. Dans un communiqué, iTELE a annoncé l’arrivée sur son antenne dès le 19 octobre de Jean-Marc Morandini. L’animateur, mis examen pour « corruption de mineur aggravée » le mois dernier dans l’affaire des castings douteux révélée par le magazine Les Inrocks, animera quotidiennement un magazine consacré aux médias.
Un journaliste de la chaîne info s’est dit « sous le choc, humiliés, en colère » selon une enquête du quotidien Le Parisien ce samedi. Les internautes ont également partagé leur désapprobation sur les réseaux sociaux. Une motion de défiance pourrait être votée lundi. En attendant, la société des journalistes d‘iTELE a fait savoir aux dirigeants de leur chaîne qu’ils voyaient d’un très mauvais œil l’arrivée de cette recrue sur leur antenne. « Comment faire une chaîne d’info crédible avec Morandini ? En termes d’image, c’est catastrophique. On ne fait pas le même métier. Qu’il aille sur C 8 ou CStar, mais iTELE ? Franchement, c’est une menace pour la profession« , ajoute un autre membre de la rédaction.
Dans un communiqué, la direction d’iTELE@itele a répondu à ses journalistes que la présomption d’innocence prévalait dans le cas de Jean-Marc Morandini. Selon un cadre, l’animateur peut surtout dire merci à Vincent Bolloré, le patron du groupe Canal, qui l’avait recruté sur sa chaine Direct 8 à l’époque : « C’est Bolloré qui a imposé Morandini. Il lui est fidèle, coûte que coûte. » Les dirigeants de la chaîne info ont dû changer leurs plans initiaux puisque lors de l’annonce de son arrivée à l’intersaison, « JMM » était annoncé à la tête d' »une tranche d’info avec de la politique, de l’économie et des faits divers. » Leur décision n’a sans doute pas fini de faire des vagues au sein de leur rédaction.