Najat Vallaud-Belkacem avait dénoncé le « populisme contemporain » de Bruno Le Maire qui avait déclaré qu’elle voulait « faire apprendre l’arabe en classe de CP ». L’accusation n’a pas plu à Bruno Le Maire, qui se dit aujourd’hui « choqué » par les allégations de la ministre.
L’apprentissage ou non de l’arabe à l’école continue d’alimenter le combat qui oppose le candidat à la primaire à droite Bruno Le Maire à la ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem. Lors du rassemblement des Républicains ce week-end, le député de l’Eure avait attaqué la ministre de l’Education nationale : « Il faut dire à Madame Najat Vallaud-Belkacem qui veut faire apprendre l’arabe en classe de CP, qu’en France en CP, on enseigne le français ».
Une petite pique qui n’a pas du tout plu à la ministre. Elle l’a d’ailleurs fait savoir dimanche sur Radio J. « Non il n’y a pas d’arabe obligatoirement enseigné à l’école en CP à partir de cette rentrée 2016. Ça fait partie des nombreux fantasmes qui fort heureusement s’évanouissent à la rentrée scolaire quand les enfants rentrent en classe et que les parents voient ce qu’on y fait. C’est le populisme qui emporte tout sur son passage. C’est un populisme contemporain, qui cherche un bouc émissaire, toujours le même, l’étranger, en l’occurrence le musulman » a-t-elle déclaré, accusant donc à demi-mot Bruno Le Maire de racisme anti-musulman…
Ce matin sur France Info Bruno Le Maire a persisté et s’est dit choqué de ces accusations : « C’est un peu facile d’éviter le débat sur le primaire en parlant en gros de racisme, l’accusation me choque profondément. Le collège mérite un débat. » Bruno-Najat, 2 point à 1 pour l’instant !