Dans un entretien à L’Express publié jeudi, le Premier ministre Manuel Valls s’est confié sur ses ambitions personnelles pour l’élection présidentielle de 2017.
Manuel Valls sera-t-il candidat à la prochaine présidentielle ? Questionné sur une possible ambition présidentielle en cas d’abandon du chef de l’État pour 2017, le Premier ministre a tenté d’esquiver la question en déclarant qu’il ne pouvait « pas répondre à cette question ». « Si je répondais à cette question, je jouerais un autre rôle que le mien. Je suis chef du gouvernement, loyal envers le président, totalement engagé dans ma mission. Et je ne prépare pas l’avenir avec des « si ». Je respecte le calendrier que le chef de l’Etat s’est fixé » explique-t-il, laissant ainsi le doute quant à sa participation à la primaire à gauche au cas où il se présenterait.
Il en a profité pour revenir sur la multiplication des candidatures au sein de son camp, parmi lesquelles celles de Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, deux anciens ministre du gouvernement. Manuel Valls a expliqué : « J’ai moi-même été candidat à la primaire du PS, quand nous étions dans l’opposition en 2011, donc je ne contesterai à personne le droit de se lancer. Mais chacun doit réfléchir au rôle qu’il entend jouer. Il faut une grand esprit de responsabilité. Il faut être à la hauteur des enjeux, pour la gauche bien sûr, mais d’abord pour la France« , avant de fustiger la violence des propos des candidats à la primaire à gauche : « Pourquoi, après avoir été solidaires et participé à l’action gouvernementale, une telle violence dans les mots, qui ne sert ni leur démarche, ni la gauche? Le moment oblige à beaucoup de gravité, de rigueur intellectuelle. La primaire n’est pas un congrès du PS, la présidentielle non plus« , a conclu le chef de Matignon.