Un Stafford bull-terrier a sauvé son petit maître de la noyade. Alexander, 2 ans, est passé tout près de la mort. Ses parents, David et Lisa, crient au miracle. Un miracle qui doit tout à Leala, une petite femelle de 9 ans.
Début septembre, David et son fils, Alexander, se rendent à Nana Glen, une commune australienne proche de Glenreagh, à l’est du pays, chez des amis qui habitent une belle maison, entourée d’un immense terrain, auto-alimenté en eau grâce à un réservoir situé en retrait. Lisa, la maman d’Alexander, a prévu de les rejoindre plus tard. Le soleil est au rendez-vous, l’humeur est joyeuse. David discute avec ses amis, tandis qu’Alexander se promène dans le jardin, accompagné de son fidèle compagnon, Leala. Le bull-terrier a vu naître le garçonnet et le protège comme la prunelle de ses yeux. Quand le drame se produit, Leala est la première à tenter de sauver l’enfant.
Alexander s’approche du réservoir d’eau. Trop près. Il bascule et, en quelques secondes, s’enfonce dans l’eau.
Le chien a donné l’alerte
Leala saute et tente de tirer l’enfant jusqu’au bord, en vain. Elle est trop petite et n’a aucune chance de sauver Alexander. Sauf en allant avertir David. C’est une chienne affolée, trempée, que les adultes voient débarquer, sautant, aboyant autour de la table. David comprend immédiatement qu’il y a un problème. Tous partent en courant derrière Leala qui les mène directement au réservoir. « C’est ce que tout parent redoute de voir un jour. On ressent alors un mélange d’incrédulité, d’horreur et de tristesse. C’était indescriptible, puis tout s’embrouille », se rappelle, encore sous le choc, le père d’Alexander. L’homme plonge et ramène son fils, inconscient, sur la rive. Le cœur ne bat plus. Durant vingt-sept longues minutes, David et deux de ses amis – Joshua et Jason – tentent de ranimer l’enfant. Le cœur repart au moment où les secours arrivent.
Pendant ce temps-là, Lisa, la mère du garçonnet, est en route pour Nana Glen. A quelques kilomètres de la propriété où elle doit rejoindre son fils et son mari, une ambulance, toute sirène hurlante, la double. « Plus je me rapprochais, plus je voyais des véhicules de secours. Il y avait aussi un hélicoptère. Mais jamais je n’aurais imaginé que cela puisse concerner mon fils. Et en me garant, je l’ai vu, allongé, dans le coma… » Les secouristes prennent alors David et Lisa à part. « Ils nous ont dit que c’était aussi mauvais que ça en avait l’air, qu’il n’y avait pas d’espoir et qu’il fallait nous préparer au pire. » Le petit garçon est héliporté à l’hôpital de Brisbane. A leur arrivée, on explique aux parents qu’ils ne rentreront jamais avec leur fils à la maison. « Ils ont ajouté que si, par miracle, il se réveillait, il ne serait plus qu’un légume, car son cerveau avait sans doute subi trop de dommages. » David et Lisa sont effondrés. Leur monde vient de voler en éclat.
Grâce au bull-terrier, le pire a été évité
Durant quarante-huit heures, ils vont vivre au rythme du respirateur artificiel de leur enfant, toujours plongé dans le coma. Pourtant, le miracle a bien lieu. Inexplicable. Déjouant tous les pronostics médicaux, Alexander se réveille. « Il nous a immédiatement réclamé des bisous », se souvient David. Le personnel hospitalier est stupéfait. Car le garçonnet va bien. Mieux : il est en bonne santé et ne présente aucune séquelle ! « Nous avons conscience du miracle qui vient de se jouer. Je sais aussi que sans le massage cardiaque que j’ai pratiqué, mais surtout sans la présence de Leala, jamais nous ne serions ici en train de fêter son retour à la vie ! » Leala, désormais idole de la famille, a, depuis, retrouvé son jeune maître sur qui, plus encore qu’auparavant, elle veille comme sur sa propre chair…