Si Manuel Valls a été hué par la foule ce matin à Nice lors de l’hommage rendu aux victimes de l’attentat du 14 juillet, cet acte « n’était pas spontané », a fait savoir un élu LR qui était sur place…
Les caméras ont immortalisé la scène : Manuel Valls a été copieusement hué ce matin lors de l’hommage rendu aux victimes de l’attentat de Nice sur la Promenade des Anglais. Le premier ministre a été accueilli par des sifflets alors qu’il avait fait le déplacement spécialement pour la minute de silence observée à travers toute la France pour saluer la mémoire des 84 victimes qui ont péri jeudi dernier. « Assassins ! », « démission ! », pouvait-on entendre alors que le passage des policiers et des secours a été longuement applaudi par la foule.
Mais, selon certains, cette manifestation de colère envers le chef du gouvernement « n’était pas spontané ». C’est en tout cas ce qu’a estimé, Philippe Tabarot, vice-président des Républicains de la région PACA, interrogé par Europe 1. « Il y avait une tension forte, une ambiance électrique sous la chaleur, les gens étaient plus énervés que recueillis. En même temps, j’ai l’impression que ce n’était pas spontané, ces huées », a-t-il insisté, soulignant qu’il « y avait une petite bande aux abords, qui était clairement identifiée FN ». « D’ailleurs, Marion Maréchal-Le Pen », conseillère régionale frontiste de la région, qui était elle aussi présente lors de la cérémonie d’hommage, « est allée les saluer à la fin », a encore affirmé Philippe Tabarot… « Ca ne m’a pas plu. C’est la dernière journée de deuil national, il faut garder de la décence », a conclu ce dernier. Ces accusations n’ont pas manqué de faire réagir Florian Philippot, numéro deux du FN, qui s’est fendu d’un tweet ironique :
Manuel Valls étant tellement populaire, ce ne peut être bien sûr qu’un vaste complot… https://t.co/xqegeRDGn8
— Florian Philippot (@f_philippot) July 18, 2016