Cécile Duflot a-t-elle été sommée de se la boucler ? C’est ce qu’affirme l’ex-ministre, qui dévoile un SMS menaçant que lui aurait envoyé l’Elysée après son départ du gouvernement…
Cécile Duflot l’a dit : au gouvernement, elle n’était pas à sa place. Après en avoir claqué la porte, en mars 2014, l’ancienne ministre du Logement avouera que sa parole n’était pas toujours très bien « maîtrisée » et écrira même un livre, Voyage au pays de la désillusion, dans lequel elle expliquera avoir été « déçue » par François Hollande. Certains accuseront la députée écologiste de cracher dans la soupe. Son franc-parler agacera beaucoup l’exécutif… Tout particulièrement en ce jour du 21 janvier 2015.
« Tu rentres dans le rang ou on te tue ! »
Ce jour-là, la ministre démissionnaire vient de faire savoir qu’elle a décidé de faire alliance avec le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon contre le Parti socialiste pour les élections régionales. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! Un proche conseiller du président de la République lui envoie alors un SMS menaçant, comme le révèle aujourd’hui Cécile Duflot à France Info : « Il faut qu’on te voit d’urgence. Tu rentres dans le rang ou on te tue ! ». D’autres textos « sans ambiguïté » suivront les jours suivant, émanant de « la garde rapprochée de François Hollande et de Manuel Valls », révèlent encore nos confrères sur leur site internet. « Très remonté » contre Cécile Duflot après la parution de son livre confession, Manuel Valls ronge son frein. Un proche du chef du gouvernement accuse même l’ex-ministre écolo de de « mettre en danger le pays ». Mais Cécile Duflot choisit d’ignorer les menaces. « Les gens n’ont pas compris que j’avais des convictions », lance-t-elle.