INTERVIEW. Non content d’avoir fasciné 4 millions de téléspectateurs lors du dernier « Stars sous hypnose », Messmer récidive le 24 février avec un nouveau show, sur TF1. Mais qui est vraiment le top chef québécois de l’hypnose ? Entretien forcément hypnotique !
Closer : Vous êtes en tournée en France jusqu’en décembre, dont un passage au Grand Rex, à Paris. Comptez-vous battre votre record du monde d’hypnose collective à Québec (854 personnes hypnotisées) ?
Messmer : Pas au Grand Rex, car il n’y a que 2600 places. Quand j’ai fait l’hypnose au Canada, il y avait 5000 personnes, donc une capacité de gens sensibles suffisamment large. Je le tenterai à nouveau dans les Zénith de France, car j’ai encore une marge de progression.
Quels exercices pratiquez-vous avant un spectacle pour être au top ?
C’est plus mental que physique. Il me faut sept secondes pour entrer dans un état méditatif et, avant un show, ma méditation dure quinze minutes.
Il y a beaucoup d’hypnotiseurs…
Surtout depuis que j’ai commencé mes spectacles en 2011 ! J’ai voulu démontrer que notre cerveau est puissant et que nous pouvons faire de grandes choses avec. C’est en divertissant les gens avec un show où l’on s’amuse que je peux faire passer ce message. Ce n’est pas avec une conférence sur le subconscient que l’on peut vendre un million de billets comme avec mon spectacle, Intemporel.
Depuis votre dernier Stars sous hypnose, sur TF1, le 28 janvier, la communauté asiatique vous reproche d’avoir caricaturé les arts martiaux dans une séquence avec Priscilla et l’acteur Andy Cocq.
C’était un sketch, donc c’est caricatural, au même titre que l’accent et la chemise à carreaux des Québécois. Mais allons-nous nous insurger pour ça ? Je pense que c’était bienveillant.
Un téléspectateur landais a, semble-t-il, été hypnotisé en regardant l’un de vos primes. Lui avez-vous demandé de ses nouvelles ?
Oui. Arthur a essayé de le contacter. On voulait l’inviter sur le plateau et essayer de comprendre ce qui s’était passé. Nous n’avons eu aucune nouvelle de sa part. On a juste appris depuis que, peut-être, il faisait de l’hypnose lui-même…
Que pensez-vous de la réflexion d’un médecin qui dit que vous ne passez pas assez de temps à réassocier les spectateurs après les avoir conditionnés vers un état hypnotique ?
Qu’il n’a pas vu mon show ! Mon garçon Antoine, 22 ans, ma compagne, Bellair, plus un troisième assistant sont dans la salle pour repérer les cas lourds et les aider. Je peux compter sur les doigts d’une main ce genre de problèmes depuis plus de trente ans de scène. Ce n’est pas dû à l’hypnose, mais à une médication ou à une dépression. L’hypnose libère mais, en faisant tomber les barrières, elle permet aux émotions intenses de sortir. On m’a dit que les cabinets d’hypnothérapeutes sont pleins depuis que mon spectacle tourne en France.
Votre compagne connaît-elle l’hypnose ?
Oui, et ça m’aide sur scène. Elle rassure les autres femmes. Elle les amène à se libérer et à se lâcher un peu plus.
La première fois qu’elle vous a rencontré, a-t-elle craint une manipulation de votre part ?
La première fois, c’était sur scène, où elle a vécu l’expérience de l’hypnose avec moi. Elle est venue me voir après le spectacle et m’a dit : « J’aimerais que ce que vous avez fait sur mon cerveau je puisse le faire à mon tour sur moi-même. » Je l’ai dirigée vers des cours de sophrologie où elle a commencé à apprendre à maîtriser son subconscient.
Et depuis, elle partage votre vie…
Dernièrement, je lui ai dit : « Imagine que, depuis le moment où je t’ai hypnotisée, tout ce qu’on a vécu pendant quatre ans n’est que dans ton subconscient. Tu es dans mon lit, mais en réalité tu es toujours sur scène à Montréal avec moi et je vais claquer des doigts et te dire «réveille-toi !» »
Votre grand-père et votre père étaient hypnotiseurs amateurs. Vos deux fils, Antoine et Cédérick, pratiquent l’hypnose. C’est dans les gènes ?
Non, ça s’apprend. C’est notre façon de penser qui est héréditaire. Ils ont baigné là-dedans tout petits, comme moi enfant. Et comme aussi mon petit-fils qui, à 7 ans, s’amuse déjà à faire des spectacles à la maison.
Beaucoup d’hommes rêveraient d’attirer une femme qui leur plaît au moyen de l’hypnose. L’avez-vous déjà fait ?
(Il rit.) Je n’ai pas eu besoin de le faire. J’ai débuté dans les cabarets et, déjà, le fait d’être sur scène vous rend attirant. La vérité est que j’ai eu des demandes de dames qui voulaient que je les hypnotise pour des raisons parfois très farfelues. Je n’ai jamais donné suite. Comme je refuse aujourd’hui toute consultation personnelle, faute de temps.
Vous faites appel à des zones méconnues de l’être humain. Les scientifiques vous interrogent-ils à ce sujet ?
Ils n’ont pas eu besoin de moi pour avoir connaissance de ces domaines, grâce aux IRM. Moi, je pense depuis toujours que nous émettons une fréquence. Eux expliquent que les êtres humains se connectent par fréquence les uns aux autres. Je participe à des séances au CNRS dans le but de le prouver. Ils ont réellement été bluffés. Mais un résultat scientifique doit se fonder sur un certain nombre de statistiques, ce qui n’est pas encore atteint. Disons que ça avance dans le bon sens…
Le burn-out est la maladie professionnelle du siècle. On dit que l’hypnose peut aider à s’en sortir. A votre avis ?
Je pense que oui, car tout ça est mental. Physiquement, on est épuisé et mentalement aussi. L’hypnose fait appel à l’inconscient du malade qui possède les réponses du « comment s’en sortir ».
Vous avez déclaré : « J’adorerais hypnotiser Céline Dion, mais René ne voudra jamais. » René Angélil est décédé. Seriez-vous capable d’apporter du réconfort à Céline, de l’aider à finir son deuil ?
Là, on parle de thérapie. J’ai été hypnothérapeute. On doit vivre un deuil à son rythme. Mais si Céline avait vraiment besoin d’aide, et si elle me le demandait, je serais là !
Cette interview est extraite du numéro 609 de Closer.
5 choses qu’on ne sait pas sur Messmer
1. Il aime qu’on l’appelle fascinateur et non hypnotiseur.
2. « Le cerveau pour devenir Messmer, dit-il, ça se travaille ! Et je n’ai qu’un seul cerveau. C’est pourquoi l’homme que je suis et Messmer ne font qu’un. »
3. En 2017, des gens changent encore de trottoir en l’apercevant pensant qu’il a passé un pacte avec le démon.
4. Il vient de bannir de son Facebook un internaute qui voulait l’emmener au bûcher !
5. Il traîne dans les loges de Vendredi tout est permis d’Arthur pour déceler les people les plus réceptifs à l’hypnose.