Invitée sur BFM TV, Marine Le Pen a déploré qu’Emmanuel Macron était soutenu par la chaîne. Son interviewer s’est défendu avec le décompte des temps de parole.
« Tout le monde sait que vous soutenez Emmanuel Macron de manière éhontée« , a lancé en pleine émission Marine Le Pen ce dimanche midi sur BFM TV. La présidente du Front National a également accusé la station de radio RMC de privilégier l’ancien ministre de l’Economie, à cause d’un marché entre ce dernier et le patron du groupe médias, Patrick Drahi. Face à elle, le journaliste Jean-Baptiste Boursier a pu lui donner tort facilement en rappelant les chiffres du CSA concernant le temps de parole des candidats sur BFM TV depuis le début de la campagne. Il s’avère qu’en plus d’être bientôt égalé par celui de Marine Le Pen, le temps de parole d’Emmanuel Macron sur la chaîne d’information est inférieur à ceux de François Fillon et Benoît Hamon !
« Une stratégie de manipulation des téléspectateurs »
BFM TV et RMC n’ont pas tardé à répondre à la candidate à l’élection présidentielle. Un communiqué a été partagé sur Twitter, déplorant que Marine Le Pen ait « gravement mis en cause l’indépendance » de leurs rédactions et qu’ils « poursuivront leur travail sans céder aux intimidations et aux pressions. »
Les deux médias ajoutent : « C’est une énième tentative grossière et inacceptable de porter atteinte au travail de plus de 300 journalistes. (…) Marine Le Pen se lance dans une stratégie de manipulation des téléspectateurs et des électeurs en inventant des fausses informations. » Les rédactions précisent que les chiffres transmis « régulièrement » au CSA étant « contrôlés« , il est difficile d’accuser BFM TV de donner plus de place à Emmanuel Macron sur leur antenne, d’autant plus que la chaîne a fait preuve de « transparence » en « rendant publics » ces chiffres.
BFMTV et RMC: Démenti catégorique aux accusations de Madame Le Pen https://t.co/xATTRokDQ7 pic.twitter.com/Q9Ii5RP4lD
— BFMTV (@BFMTV) March 5, 2017