Marie-Martine Schyns, la ministre francophone de l’Education en Belgique, fait campagne pour la prévention de l’alcool chez les jeunes. Sauf qu’elle s’est fait elle-même épingler pour conduite en état d’ivresse.
Une ministre de l’Education qui fait campagne pour la prévention de l’alcool chez les jeunes… épinglée pour son alcoolisme. Cela se passe en Belgique : au volant, Marie-Martine Schyns s’est fait contrôler à deux reprises positive à l’alcootest en seulement dix mois, avec un taux d’environ 1,4 gramme d’alcool dans le sang les deux fois, comme l’a rapporté Le Monde ce mardi 7 mars. Sachant que le taux maximal d’alcoolémie toléré en voiture est de 0,5 gramme en Belgique, voilà qui ne devrait pas donner l’exemple ! Pire : sa dernière entorse à la loi a été commise le 14 janvier, donc durant le « week-end sans alcool » décrété symboliquement par les pouvoirs publics pour la prévention routière.
Face aux médias belges, Marie-Martine Schyns s’est confondue en excuses « les plus sincères« , avouant « mesurer pleinement » cette faute « d’autant plus grave si l’on considère la fonction que j’occupe« , a-t-elle reconnu. L’épisode peut faire sourire, il pourrait en tout cas avoir de sérieuses conséquences politiques. Parmi les membres de l’opposition à son gouvernement, certains ont fulminé contre Marie-Martine Schyns. « On se dit maintenant qu’au lieu d’y travailler la ministre préfère faire la fête« , s’est-on lamenté.
L’Institut belge pour la sécurité routière a offert à la ministre de l’Education 20 heures de cours consacrés au comportement sur la route – une formation d’ordinaire proposée aux conducteurs condamnés par un juge, comme peine alternative.