Prête à tout pour être belle ? Hailey en a fait l’amère expérience et a frôlé le pire. Mais, miraculeusement, huit accidents vasculaires cérébraux et un arrêt cardiaque n’ont pas eu raison de cette jeune femme combative, désormais militante pour la beauté au naturel.
« Je n’aurais jamais imaginé, ne serait-ce qu’une seconde, qu’une injection d’un produit pour combler une ride puisse me tuer. » Hailey, 37 ans, n’en revient toujours pas. Cette Américaine est à l’époque étudiante à Londres, quand elle reçoit une publicité online pour des injections de Botox®. La jeune femme fait des recherches sur le procédé, puis sur le praticien : « C’était une médecin réputée, diplômée et, franchement, rien ne pouvait me laisser imaginer le pire. »
Bien sûr, Hailey avoue avoir eu entre les mains, au moment de son rendez-vous, la brochure mettant en garde contre les effets indésirables : « C’est comme avec une boîte de paracétamol. Des avertissements d’effets secondaires, il y en a plein, mais on se dit toujours que ça ne peut pas nous arriver. » D’autant que l’étudiante n’en est pas à son coup d’essai : « J’avais déjà eu des injections auparavant, sans jamais déplorer aucun trouble. Là, j’y allais pour une ride au menton. »
Hospitalisée 5 semaines, elle doit tout réapprendre
Pourtant, le lendemain de l’injection, Hailey s’aperçoit qu’elle a du mal à avaler un morceau de pain : « J’ai expliqué à une amie que j’avais du mal à manger et, surtout, à parler. Je me suis mise à zozoter et ça a continué le jour d’après. C’est là que ma copine m’a dit que je devais être en train de faire un AVC. » Mais, à l’hôpital, on la renvoie chez elle avec un traitement contre les allergies alimentaires ! Hailey va y retourner plusieurs fois, car elle manque de s’étouffer à chaque bouchée et a de plus en plus de mal à trouver ses mots. Mais aucun docteur ne semble voir là un AVC. Jusqu’à ce que la jeune femme finisse par s’évanouir, alors qu’elle est en observation. Durant son coma, elle fait six nouveaux AVC et un arrêt cardiaque. Elle reste hospitalisée cinq semaines, durant lesquelles elle doit réapprendre à parler, à marcher, bref à revivre. Mais la jeune femme est solide et se remet peu à peu de son traumatisme.
La cause ? Le Botox®, dont les effets secondaires peuvent en effet provoquer des AVC. Aujourd’hui, Hailey, professeur de yoga, vit dans le Colorado où elle milite pour une médecine de l’esthétique au naturel : « J’enseigne les massages liftants qui fonctionnent très bien. J‘apprends à lutter contre le vieillissement par l’alimentation et la méditation. Et j’espère que mon histoire inspirera d’autres personnes en recherche de beauté. Car le seul endroit où l’on trouve la beauté est à l’intérieur de nous… »
Et comment reconnaît-on un AVC ?
9 personnes sur 10 ne connaissent pas encore les symptômes de l’AVC, dont 130 000 personnes sont victimes chaque année en France. Appelez le 15 (SAMU) ou le 112 (numéro d’urgence européen) depuis un téléphone fixe ou d’un téléphone portable (même bloqué ou sans crédit) si l’un des signes suivants survient de façon brutale :
1. Un engourdissement du visage : impossibilité de sourire, la lèvre est tombante d’un côté.
2. Une perte de force ou un engourdissement d’un membre supérieur (impossibilité de lever le bras) ; un engourdissement ou une faiblesse dans la jambe.
3. Un trouble de la parole : difficulté à parler ou à répéter une phrase.
4. Une difficulté à comprendre son interlocuteur.
5. Une perte soudaine de l’équilibre : instabilité en marchant, comme en cas d’ivresse.
6. Un mal de tête intense, brutal et inhabituel.
7. Un problème de vision, même temporaire : perte de la vue d’un œil ou vision double.