François Fillon a tenu à prouver que la journaliste qui a interviewé son épouse Penelope en 2007 a été « choquée » par le reportage d’Envoyé Spécial jeudi 2 février. Sauf qu’elle dément toujours…
Avec François Fillon, tous les coups sont permis ! Le candidat à la présidentielle a publié les échanges par mails entre son épouse Penelope et la journaliste du Sunday Telegraph Kim Willsher qui l’avait interviewée en 2007. L’ex-Premier Ministre a ainsi voulu prouver que la reporter a bien été « choquée« que les images de l’entretien accordé dix ans plus tôt ont été utilisées durant le reportage d’Envoyé Spécial consacré au Penelope Gate jeudi 2 février.
L’intéressée avait pourtant déjà démenti sur son compte Twitter lundi 6 février vers 18h : « Non M. Fillon ! Les propos d’Envoyé Special n’ont pas été sortis de leur contexte. Le reportage ne m’a pas choqué. SVP. Cessez de m’attribuer ces propos. L’interview et le film sont dans le domaine publique. LES FAITS. SVP.« , a exigé Kim Willsher.La réponse de François Fillon ne s’est pas fait attendre : vers 22h, en représailles, le candidat LR a donc publié les mails.
Madame @kimwillsher1 a bien écrit à mon épouse. Elle regrettait que des déclarations soient publiées hors contexte. pic.twitter.com/TR4N5359dv
— François Fillon (@FrancoisFillon) February 6, 2017
« Chère Madame Fillon. J’espère que vous allez bien durant cette période compliquée. Je suis inondée d’appels à propos de notre interview de 2007, et je voulez juste vous dire combien je suis désolée que cette interview, faite de bonne foi, soit ainsi utilisée contre vous. Je suis également contrariée que certains éléments de cet entretien aient été sortis de leur contexte. Cordialement, Kim« , peut-on d’abord lire.
« Chère Madame Fillon. Je voudrais vous faire savoir que je n’ai PAS donné les images de notre interview à France 2 – je ne les ai même pas vues moi-même. Par précaution, j’ai parlé avec les journalistes de la chaîne lundi afin d’expliquer le contexte de l’entretien et pourquoi il était intéressant pour les lecteurs d’un journal britannique. Je voulais également bien préciser que je m’en tenais toujours à ce qui a été publié dans le Sunday Telegraph, et que cela ne devait pas être sorti du contexte. Ce n’est que ce matin que j’ai découvert en écoutant France inter qu’ils avaient les images de l’entretien. Comme déjà mentionné précédemment, je suis vraiment désolée que cette interview vous cause autant de mal. Ayant été harcelée toute la semaine, je ne peux imaginer comment cela doit être pour vous et je compatis. Cordialement, Kim« , peut-on lire dans le second échange.
Non M. #Fillon ! Les propos d’Envoyé Special n’ont pas été sortis de leur contexte. Le reportage ne m’a pas choqué. SVP. Cessez …(1/2)
— Kim Willsher (@kimwillsher1) February 6, 2017
…de m’attribuer ces propos. L’interview et le film sont dans le domain publique. LES FAITS. SVP. (2/2).
— Kim Willsher (@kimwillsher1) February 6, 2017