Interrogé dans le cadre du Penelope Gate, François Fillon a répondu aux questions des policiers sur l’embauche de deux de ses enfants, Marie et Charles, entre 2005 et 2007. Il aurait affirmé que son fils avait notamment travaillé sur la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy
Penelope et François Fillon ne sont pas les seuls à être éclaboussés par les révélations du Penelope Gate. Deux de leurs cinq enfants sont également concernés par l’enquête des forces de l’ordre. Il s’agit de Marie et Charles, qui auraient perçu 84 000 euros à eux deux pour un poste d’assistant parlementaire auprès de leur père selon les informations du Canard Enchaîné. Le lundi 30 janvier, François Fillon a été longuement interrogé par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Il aurait notamment répondu à des questions sur le travail fourni par ses enfants.
Selon Le Monde, sa fille Marie, étudiante en droit à l’époque, lui a été d’une aide précieuse pour y voir plus clair sur des « questions constitutionnelles » mais elle a également fourni un « gros travail documentaire » pour l’écriture de son livre La France peut supporter la vérité, sorti en octobre 2006. Mais c’est surtout le les tâches confiées à Charles, qui interrogent. Le futur avocat, comme sa sœur, aurait épaulé son père pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. « Il m’a aidé en travaillant au programme du candidat à l’élection présidentielle sur des sujets institutionnels« , a précisé François Fillon.
Des poursuites à venir ?
Le hic ? Tout ce travail fourni par Marie et Charles Fillon n’a pas l’air d’avoir grand-chose à voir avec leur poste supposé d’assistants parlementaires, qui consiste à seconder un député dans ses tâches quotidiennes au Palais Bourbon. Selon Le Monde, les explications de François Fillon lors de son interrogation pourraient lui valoir des poursuites pour « détournement de fonds publics » ou encore « financement illicite de campagne électorale. » Les deux enfants du couple Fillon devraient être également entendus prochainement par les enquêteurs du Parquet National Financier (PNF).