Dans le New York Times, Angelina Jolie est sortie de son silence médiatique pour remettre en cause le décret anti-immigration de Donald Trump.
Le « Muslim Ban » de Donald Trump continue de faire couler beaucoup d’encre. En plus d’avoir réuni des milliers de manifestants dans les aéroports aux quatre coins des Etats-Unis, le décret anti-immigration révolte cette fois Angelina Jolie. L’actrice qui est restée muette dans les médias depuis sa demande de divorce de Brad Pitt a brisé son silence en signant une tribune publiée ce jeudi 2 février dans le célèbre New York Times. Une manière très efficace de se faire entendre pour dénoncer l’interdiction d’au moins trois mois des ressortissants de sept pays d’entrer sur le sol américain. Il concerne ainsi les immigrés d’Iran, d’Irak, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen.
« Les réfugiés sont des hommes, des femmes, des enfants pris dans la folie guerrière, ou pris le contrecoup de la persécution Loin d’être des terroristes, ils sont souvent victimes du terrorisme eux-mêmes« , a d’abord tenu à souligner celle qui a été nommée envoyée spéciale de l’ONU en avril 2012.
« Agir par la peur n’est pas la solution »
« La crise globale des réfugiés et la menace du terrorisme rend tout à fait justifiable que nous réfléchissions à la meilleure façon de sécuriser nos frontières (…), mais notre réponse doit être mesurée et doit être fondée sur des faits, pas sur la crainte« , a-t-elle ajouté. Enfin, Angelina Jolie a rappelé qu’elle avait visité de très nombreux camps de réfugiés et que parmi ces centaines de milliers de réfugiés, moins de 1% migrent vers les Etats-Unis ou d’autres pays.
« Il ne faut jamais laisser nos valeurs devenir le dommage collatéral de la recherche de la plus grande sécurité. Fermer notre porte aux réfugiés ou faire preuve de discrimination envers eux n’est pas notre manière de faire et ne nous rend pas plus en sécurité. Agir par la peur n’est pas la solution. S’en prendre aux plus faibles n’est pas faire preuve de force. Nous devons rallier notre cause avec les populations de toutes les croyances qui se battent contre la même menace et recherchent la même sécurité. C’est là que j’aimerais que tout président de notre grande nation nous guide au nom de tous les Américains« , a conclu celle qui se rapprocherait de Jared Leto depuis son divorce. Si elle s’en prend ici directement au nouveau chef d’Etat, elle avait choisi de ne pas intervenir pendant la campagne présidentielle. Mais son père, John Voight, avait publiquement soutenu… Donald Trump.