Dimanche 5 février, Benoît Hamon sera officiellement investi candidat de la gauche à la présidentielle. Tout le gratin du PS sera là… sauf Manuel Valls.
Six secondes. C’est le temps qu’a duré, dimanche 29 janvier, la poignée de mains entre Benoît Hamon et Manuel Valls à l’issue de l’annonce des résultats de la primaire de la gauche. Une (très) courte accolade entre les deux hommes qui montre bien, contrairement à ce qu’ils peuvent en dire, que les tensions sont loin d’être apaisées. Et si le perdant de la primaire a appelé la gauche à se rassembler derrière le vainqueur pour la présidentielle, lui le premier n’appliquera cette consigne…
Selon l’AFP, l’ancien premier ministre ne sera en effet pas présent lors de l’investiture de Benoît Hamon, qui doit se dérouler dimanche 5 février à la Mutualité, à Paris. « Il n’y sera pas. L’heure pour lui est au recul, à la réflexion », a expliqué un proche de l’ex-chef du gouvernement à l’agence de presse. Ballot lorsqu’on sait que cette grande manifestation est censée incarner le rassemblement des sept ex-candidats de la primaire autour du vainqueur…
« Prendre le recul nécessaire »
Lors de son discours de défaite prononcé dimanche soir, Manuel Valls lassait entendre qu’il resterait en retrait de la campagne présidentielle. « Il m’appartient de prendre le recul nécessaire, de réfléchir, d’analyser, de me réinventer », déclarait le candidat vaincu, expliquant qu’il voulait consacrer plus de temps à sa famille, à commencer par son épouse, Anne Gravoin.