Battu à plate couture par Benoît Hamon à la primaire de la gauche, Manuel Valls a pourtant longtemps pensé qu’il pouvait gagner… y compris s’il se retrouvait face à Emmanuel Macron à la présidentielle.
Benoît Hamon n’a fait qu’une bouchée de Manuel Valls. Battu à plate couture, l’ancien premier ministre était pourtant confiant qu’il pourrait remporter le match des primaires. Organisée à la hâte après le renoncement de François Hollande, sa campagne avait d’ailleurs démarré sur les chapeaux de roue avec un nombre impressionnant de parlementaires prêts à lui apporter leurs parrainages. « Comme Fillon, on a écrasé le match des soutiens », s’était alors félicité un conseiller du candidat, selon des propos rapportés mardi 31 janvier dans les colonnes du Monde.
Certaine que battre les six autres candidats de la primaire de la gauche n’était qu’une simple formalité avant la présidentielle, l’équipe de Manuel Valls pensait déjà à la suite. Et la suite, c’était tout donner pour combattre celui qui a longtemps été le pire ennemi de Manuel Valls lorsqu’il était à Matignon : Emmanuel Macron. Là encore, les vallsistes étaient confiants. « Macron finira en string parce qu’il ne restera même plus assez de tissu pour faire un slip ! », lâchait à cette époque un élu proche de l’ancien maire d’Evry, toujours selon le quotidien du soir. C’était sans savoir que son poulain n’aurait même pas l’opportunité de se frotter à l’ancien ministre de l’Economie. Le match tant attendu n’aura pas lieu.