Après être resté en retrait de la primaire de la gauche, François Hollande devrait enfin dire qui a son vote pour la présidentielle… Entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron, le président a fait son choix !
Dire que François Hollande ne s’est pas intéressé à la primaire de la gauche est un euphémisme ! A l’étranger lors du premier tour du scrutin le 22 janvier, le président de la République n’a pas pu voter. Lors du débat, il a préféré aller voir Michel Drucker au théâtre plutôt que de suivre les joutes verbales entre les sept candidats… Et la liste continue : le soir du second tour, alors que Benoît Hamon l’emportait largement sur Manuel Valls, le chef de l’Etat envoyait un tweet pour féliciter… l’équipe de France de handball, devenue championne du monde ! Un joli pied-de-nez à une primaire pour laquelle François Hollande, qui a annoncé en décembre qu’il ne briguerait pas un second mandat, n’a pas manifesté le moindre intérêt. Pire encore : en coulisses, le président sortant s’apprêterait à adouber non pas le vainqueur de cette primaire mais Emmanuel Macron, qu’il considère comme son « fils spirituel ». Il n’en sera rien.
En effet, selon les informations d’Europe 1, l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste devrait finalement apporter son soutien à Benoît Hamon pour la présidentielle. Nos confrères précisent que la vainqueur de la primaire a tendu la main à François Hollande en lui envoyant un SMS dès l’annonce de sa victoire dimanche soir alors que les deux hommes ne s’étaient pas parlés depuis des mois.
Un pacte a été conclu
Rappelons qu’en août 2014, le « frondeur » Benoît Hamon, alors ministre de l’Education nationale, avait claqué la porte du gouvernement dans un contexte particulièrement virulent… Mais dimanche soir, les tensions semblaient oubliées : François Hollande a immédiatement rappelé Benoît Hamon et les deux hommes ont prévu de se voir jeudi matin à l’Elysée, toujours selon la station de la rue François 1er. Le pacte est le suivant : le vainqueur de la primaire « assume sa part d’héritage » en échange de quoi François Hollande lui apporte son soutien. Le rassemblement, c’est maintenant !