INTERVIEW. Pour la sortie de « Live by Night », plongée au cœur de la pègre dans les années 1920 et la Prohibition, Ben Affleck se confie à « Closer ». L’acteur et réalisateur hollywoodien nous parle de ses succès publics… mais aussi de ses déboires privés.
Closer Avez-vous l’âme d’un gangster, comme dans Live by Night ?
Ben Affleck : Je ne pense pas. Je ne suis pas le genre de type dur, amoureux des armes à feu. Je n’ai pas l’âme d’un gangster. C’est amusant, car on me fait jouer des rôles de tueur ces temps-ci alors que, dans la vie, si je vois un mec armé, je m’enfuis à toute vitesse ! Lorsqu’on me voit dans des rôles de type fort, c’est juste que je joue la comédie.
Mais on vous dit fan de chasse !
Pas du tout ! Mais je ne suis pas contre la chasse, si vous mangez les animaux tués. Mon grand-père avait une ferme dans l’arrière-pays de New York, et laissait souvent les chasseurs venir sur ses terres car ceux-ci nous donnaient du gibier. Moi, je ne chasse que lorsque je me rends chez McDonald’s pour un hamburger ! (Il rit.)
Votre nouveau film s’intitule Live by Night. Et dans la vie, vous êtes du matin ou du soir ?
C’est très amusant, je vais au lit le soir de bonne heure mais, malgré tout, j’ai le plus grand mal à me lever chaque matin ! (Il rit.) Bon, je crois que je suis un vrai fainéant. En général, je vais me coucher vers 21 heures et je reste au lit jusqu’à 10 h 30 du matin. J’aime vraiment dormir. Sauf si mes enfants me réveillent tôt le matin pour aller à l’école ! La seule raison pour laquelle je peux rester debout jusque tard dans la nuit, c’est pour écrire.
En plus d’être acteur et producteur, vous êtes aussi scénariste et réalisateur de Live by Night . D’où vous vient cette confiance en vous ?
J’ai la prétention d’être sûr de moi ! N’oubliez pas que je suis avant tout un comédien… (Il rit.) Plus sérieusement, je crois que je suis tout simplement dans mon élément. Après avoir fait mes débuts dans le show-business en tant que scénariste puis acteur, je me sens aujourd’hui vraiment bien dans la peau d’un réalisateur. J’éprouve moins de doutes, moins de craintes et je me sens à l’aise dans cette fonction.
Après toutes ces années, vous collaborez toujours étroitement avec Matt Damon. Comment expliquez-vous cette amitié qui vous lie l’un à l’autre ?
Je suis désolé, mais Matt Damon n’est pas mon ami ! (Il rit et reprend.) Vous savez, ce qui me plaît le plus dans notre amitié, c’est que mes enfants sont très amis avec les siens. Il est en train de se créer une magnifique transmission de notre amitié par leur intermédiaire et je trouve cela fantastique. Nous vivons à présent dans le même quartier. Mes enfants dorment parfois chez Matt et les siens chez moi : nous formons une famille.
En parlant de famille, votre frère, Casey Affleck, est enfin totalement sorti de l’anonymat notamment grâce à sa prestation fin 2016 dans Manchester by the Sea. Existe-t-il une sorte de rivalité entre vous deux ?
Absolument pas ! Mon frère est extrêmement important dans ma vie. Nous avons pris différents chemins et nous avons fait des choix différents dans nos carrières. Il n’a pas eu vraiment la chance qui a été la mienne à mes débuts et je suis content de constater qu’aujourd’hui, bien plus d’opportunités s’offrent à lui. C’est un acteur absolument remarquable, extrêmement talentueux. De plus, c’est un être vraiment bien et un père très attentionné.
Dans ce film, votre personnage perd l’amour de sa vie. Avez-vous utilisé vos propres souvenirs pour interpréter ce rôle ?
Vous savez, le scénario de ce long-métrage était tellement riche que je n’ai pas eu besoin de piocher dans ma propre vie privée pour jouer le personnage. Ce n’est un secret pour personne : j’ai eu quelques petites amies dans ma vie et vous, les journalistes, avez pris un malin plaisir depuis deux décennies à couvrir mes unions et ruptures. Je tiens d’ailleurs à vous remercier pour cela. (Il rit.) Mais je n’ai pas eu besoin de me servir de ma vie romantique pour être inspiré dans ce film.
Vous êtes considéré comme l’un des play-boys de Hollywood. Quelle est la chose la plus folle que vous ayez faite pour une fille ?
Oh, mon Dieu ! J’ai fait tellement de choses stupides pour des filles ! Je me souviens être allé à l’université pour faire plaisir à ma petite amie du lycée. Je me suis retrouvé à l’université du Vermont où il faisait chaque jour – 10 °C et je me suis aussitôt demandé ce que je fichais dans cette galère. Ma petite amie m’a quitté et je suis alors venu m’installer à Los Angeles, c’est comme ça que ma carrière a pu démarrer.
Après les problèmes conjugaux que vous avez vécus avec votre épouse, l’actrice Jennifer Garner, on vous voit à présent à nouveau très proche d’elle…
La seule chose que je puisse vous dire, c’est que c’est une femme exceptionnelle et une mère de famille merveilleuse. Franchement, je n’aurais pas pu rêver meilleure maman pour mes enfants. Mon moment préféré, ce sont les fêtes de fin d’année, car c’est là quel je me retrouve plusieurs jours seul avec Jennifer et les enfants pour skier et profiter d’être tout simplement tous ensemble sans être dérangés par qui que ce soit.
Qu’est-ce que vous aimez encore aujourd’hui chez elle ?
C’est une femme adorable qui est pour moi un modèle, une personne pour laquelle j’ai énormément de respect. Je suis extrêmement chanceux de l’avoir dans ma vie et qu’elle me montre le droit chemin. Je continue de l’admirer en permanence.
Qu’avez-vous appris de tous vos déboires sentimentaux ?
J’ai appris qu’il fallait absolument apprécier le présent sans se soucier du passé ou du futur. La vie est le présent et c’est la raison pour laquelle il est indispensable d’apprendre à être dans le moment, avec les gens que nous aimons et que nous souhaitons voir connectés à nous. C’est essentiel pour ne pas se perdre.
Cette interview est extraite du numéro 606 de Closer.
5 choses qu’on ne sait pas sur Ben Affleck
1. Son dauphin au-dessus de la fesse droite, Ben l’avait fait pour recouvrir le tatouage du prénom de sa petite amie de lycée.
2. En 2001, il entre en rehab pour soigner ses problèmes d’alcool… C’est Charlie Sheen qui l’a conduit à son centre de désintoxication de Malibu.
3. Grand joueur, Affleck est banni à vie du Hard Rock Casino de Vegas pour sa capacité à compter les cartes.
4. Certains lui voient déjà un destin politique. Et il faut dire que son arbre généalogique affiche des liens de parenté avec 16 Présidents américains, dont Barack Obama.
5. Désolé, Mesdames, Ben n’a pas besoin de cours de langues : il parle couramment espagnol et français.