Pénélope Fillon n’est pas la première proche d’un homme ou d’une femme politique à être embauchée en tant qu’assistante parlementaire. Nadia Copé, Pierre Bachelot ou encore Pauline Le Maire ont rempli le même rôle mais avec un peu plus d’assiduité.
C’est le scandale qui a agité la classe politique ce mercredi 25 janvier. Selon les infos du Canard Enchaîné, Pénélope Fillon, femme de François Fillon, aurait obtenu deux supposés emplois fictifs. Le premier dans la Revue des deux mondes avec laquelle elle aurait collaboré et le second en tant qu’assistante parlementaire pendant huit ans auprès de son mari. Pour ces deux missions, celle qui s’est toujours décrite comme une mère au foyer aurait touché près de 600 000 euros.
Voir un député embaucher un membre de sa famille n’est pas une chose rare au sein de l’Assemblée nationale. Ces proches représenteraient même 22% des assistants parlementaires aujourd’hui mais la plupart du temps, ils font preuve d’un peu plus d’assiduité que Pénélope Fillon, qui n’auraient jamais été vue dans les bureaux de l’Hémicycle selon des collaborateurs de François Fillon.
Pierre Bachelot, « une machine de travail »
Une assistante parlementaire, qui travaille pour Les Républicains, a témoigné anonymement sur le site du Huffington Post. Si elle se dit « sidérée » par la révélation du jour, elle tient à défendre tous les « fils et filles de » ou « les maris et femmes de. » Elle cite plusieurs exemples dont celui de Pierre Bachelot, le fils de Roselyne, qui a occupé la même fonction qu’elle pendant dix ans. Selon l’avis de tous, c’était tout simplement « une machine de travail » et on ne pouvait pas le taxer de tir-au-flanc. Même topo pour Nadia Copé, la femme de Jean-François Copé. Elle était de tous les déplacements au côté de son mari et n’était pas là pour bailler aux corneilles même si le couple s’est retrouvé dans la tourmente en 2014 quand Mediapart avait révélé le salaire de Nadia Copé.
Une autre femme d’un candidat à la primaire de la droite a été rémunérée pour un poste d’assistante parlementaire, qu’elle a occupé pendant six ans (2007-2013). Il s’agit de Pauline Le Maire, l’épouse de Bruno Le Maire. Selon des proches, la mère de famille aurait travaillé sur le site internet de son mari en rédigeant des posts. « J’ai fait payer à Pauline un choix, mon choix. Je me disais qu’on se verrait plus« , a analysé Bruno Le Maire dans les pages du Fig Mag il y a quelques mois. Quant à Pauline, elle admet elle aussi que c’était une erreur. Enfin, Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a embauché il y a quelques années sa femme Véronique au poste de « chargée de mission interventions et droit des femmes. »