François Fillon s’est expliquée sur le plateau du JT de 20H de TF1 après les révélations du Canard Enchaîné visant son épouse Pénélope et la somme touchée pour son emploi fictif en tant qu’attachée parlementaire.
Après les révélations du Canard Enchaîné, François Fillon s’explique. L’hebdomadaire satirique dévoilait ce mardi 24 janvier que l’épouse du Républicain Penelope Fillon aurait été rémunérée à hauteur de 500 000 euros pour un emploi fictif en tant qu’attachée parlementaire auprès du candidat à la présidentielle. Invité dans le JT de 20 heures de TF1, l’ex-Premier ministre a tenu à partager son « dégoût » face à ces accusations « au caractère abject ».
« Mon épouse est remarquable, vous n’imaginez pas à quel point elle souffre qu’on puisse penser qu’elle n’a pas respecté les règles, a déclaré François Fillon, l’air grave. Je la défendrai, je l’aime, je la protégerai et je dis à tout ceux qui voudront s’en prendre à elle qu’ils me trouveront en face.«
Mais que faisait donc Penelope Fillon dans l’équipe du Républicain ? « Ma femme travaille pour moi depuis 1981, ma première élection, poursuit-il. Elle a corrigé mes discours, elle a reçu d’innombrables personnes qui voulaient me voir et que je ne pouvais pas voir, elle m’a représenté dans des manifestations, des associations. Elle me faisait remonter les demandes des gens (ndlr : lors de son mandat de sénateur dans la Sarthe). (…) Ma femme est aussi diplômée que moi, elle aurait pu être avocate. Elle avait parfaitement les compétences pour faire ce travail. «
Pour François Fillon, la course à la présidentielle continue
Si les Français trouvent curieux qu’il emploie des membres de sa famille, Fillon affirme que c’est légal et répandu dans le milieu. « Il y a des dizaines de parlementaires qui emploient leurs épouses et leurs enfants, justifie-t-il, précisant qu’il a fait travailler deux de ses enfants en tant qu’avocats pour des « missions précises ». François Fillon précise toutefois qu’aucun membre de sa famille ne travaille avec lui depuis 2013.
Pour le Républicain, hors de question d’abandonner la course à la présidentielle. « Ca me renforce », a-t-il déclaré, avant de conclure :« Je n’ai pas de regret. Sans ce travail et cette collaboration avec mon épouse, je pense que je ne serais pas où je suis et je n’aurais pas réalisé le parcours politique qui m’a conduit un jour à être en mesure d’être candidat à l’élection présidentielle. »