Depuis le décès de George Michael, le 25 décembre dernier, les révélations s’enchaînent. Derrière l’image de la pop star fantasque se dessine un cœur généreux. Incognito, le chanteur a en effet aidé de nombreux anonymes en détresse.
Talentueux, scandaleux, multimillionnaire, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le chanteur George Michael. Si l’icône des charts des années 80 affichait une image sulfureuse, côté privé, l’artiste, décédé le 25 décembre 2016 à 53 ans, apparaît aujourd’hui comme un grand philanthrope. Surnommé outre-Manche « George the Generous », la pop star, dont la fortune s’élève à 120 millions d’euros, avait fait don en toute discrétion de plusieurs de ses millions à des œuvres de charité, associations pour l’enfance ou de lutte contre le cancer ou le sida. Le cœur sur la main, George Michael ne s’interdisait pas non plus de s’émouvoir pour des combats anonymes. Laissant des pourboires généreux de 5000 € à une serveuse endettée et répondant présent aux appels à l’aide d’inconnus.
Si Jo Maidment peut serrer dans ses bras sa petite Betsy, 4 ans et demi, son « enfant miracle », c’est grâce à la générosité du chanteur. Il y a six ans, la jeune femme, en mal d’enfant faute de pouvoir payer les frais médicaux d’une FIV, témoignait dans la matinale This Morning, animée par la présentatrice Judy Finnigan, amie de la pop star (lire encadré ci-dessous).
Après le témoignage de Jo sur sa stérilité, un mystérieux « Anonyme » avait proposé de payer ses FIV
Quelques jours après son témoignage, Jo est contactée par l’assistante d’un généreux donateur qui propose de prendre en charge le traitement. « J’avais témoigné dans l’émission sans arrière-pensées, et mon mari et moi étions gênés par cette offre insolite. » Face à l’insistance de l’anonyme bienfaiteur, le couple finit par accepter. Si la première tentative se conclut par une douloureuse fausse couche, la seconde sera la bonne. Jo donne naissance à son bébé miracle en 2012.
Le couple a tenu promesse, il n’a révélé le secret qu’au décès du chanteur
« A mon retour de la maternité, un magnifique bouquet de fleurs m’attendait. Sur la carte était écrit : «Félicitations à vous deux. Gros bisous à Betsy. Tendrement Michelle & George Michael (surnommé Anonyme). Bisous.» » Incrédule, le couple a relu la carte une centaine de fois pour y croire. Et a tenu promesse, il n’a révélé le secret qu’au décès du chanteur. « La nouvelle [de la mort de George Michael] nous a énormément peinés, assure la maman. Car nous n’aurons plus jamais l’occasion de le remercier personnellement et il ne rencontrera jamais Betsy. Lorsqu’elle sera en âge de comprendre, nous lui raconterons les circonstances de sa naissance. »
La famille n’est pas la seule à avoir bénéficié de la générosité de la pop star. Lynette Gilliard a découvert à la mort du chanteur que le traitement dont elle a bénéficié en 2008 avait été financé par l’interprète de I Want Your Sex. « Etre aussi généreux avec des inconnus vus à la télé, c’est incroyable ! » Avec son mari, Lynette a parcouru 700 km pour déposer des fleurs devant la maison de George Michael : « Je suis tellement reconnaissante pour ce qu’il a fait. Je ne l’oublierai jamais. »
Il offre un Noël de rêve en Laponie à 250 enfants handicapés
« Au-delà de ses chansons, George Michael avait à cœur de rendre les gens heureux », se souvient Judy Finnigan, présentatrice de This Morning. « George m’a abordée dans un restaurant pour me parler de son projet d’organiser un voyage en Laponie pour des enfants handicapés. Il ne voulait surtout aucune publicité. J’ai immédiatement accepté d’en parler dans mon show télé. » Sue Clark et sa famille ont eu le bonheur de participer au périple. « Je me souviendrai toujours de ce matin où Judy a évoqué ce voyage dans l’émission. Sans trop y croire, j’ai écrit pour parler de Ricky, mon neveu trisomique de 8 ans. » Quelques jours plus tard, Sue recevait six places pour Ricky et sa famille : destination le pays du père Noël. « C’était fantastique, plus de 250 enfants handicapés et leurs proches étaient là ! C’était il y a dix-huit ans, mais ça reste inoubliable ! Merci, George Michael !«