Dans « Paris Match », Marine Le Pen se confie sur la guerre qui l’oppose à son père depuis qu’elle l’a exclu du Front National et lance à appel à la réconciliation.
Marine Le Pen ne regrette pas d’avoir mis son père à la porte du Front National en avril 2015. « Il a fallu que je choisisse entre mon père et mon parti, j’ai choisi mon parti », affirme sans détour la présidente du FN dans un article que lui consacre Paris Match, en kiosque jeudi 19 janvier.
L’exclusion de Jean-Marie Le Pen du parti qu’il a fondé, validée en novembre dernier par la justice, faisait suite à une énième sortie du Menhir sur les chambres à gaz, réaffirmant qu’elles n’étaient qu’un « détail de l’histoire ». La goutte d’eau pour Marine Le Pen, qui s’est immédiatement désolidarisée des propos tenus par son père, avant d’engager une procédure disciplinaire contre lui. Avec le recul, la leader frontiste, qui a repris les rênes du parti en janvier 2011, reste persuadée qu’elle a pris la bonne décision. « Si c’était à refaire, je le referais », insiste-t-elle.
« A 88 ans, mon père ne cède sur rien »
Mais il y a une chose que Marine Le Pen regrette : que ses relations avec son géniteur soient aujourd’hui inexistantes. Cela fait en effet des mois que père et fille ne se sont pas adressés la parole, si ce n’est pas médias interposés. Et lorsque Jean-Marie Le Pen parle de sa fille dans la presse, il le fait pour régler ses comptes, voire même pour la renier…
« Désolée » et « peinée » de cette situation, la compagne de Louis Aliot confie à Paris Match qu’elle aimerait « une réconciliation » avec son père avant qu’il ne soit trop tard. « Les Le Pen ne sont pas une famille où l’on coupe le gigot le dimanche autour d’une grande table, mais tout ce qui se passe dans une vie familiale ne se passe plus chez nous : les coups de fils, les déjeuners, les anniversaires…. », détaille Marine Le Pen dans les colonnes de l’hebdomadaire. « A 88 ans, mon père ne cède sur rien. Ca la tient », ajoute la dirigeante politique, avant de conclure : « Son désir de revanche est devenu un objectif en soi. Mais il faut savoir passer la main ». Reste à savoir si Jean-Marie Le Pen entendra son appel…