Un mois après, Ségolène Royal est revenue sur la polémique provoquée par ses propos élogieux à l’égard du dictateur cubain Fidel Castro. Selon elle, la numéro 3 du gouvernement a été victime de sexisme.
On se souvient tous de la polémique provoquée par Ségolène Royal à Cuba après ses propos élogieux sur Fidel Castro. La numéro trois du gouvernement s’était déplacée sur l’île début décembre, afin d’assister aux funérailles du dictateur qui venait de s’éteindre, François Hollande n’ayant pas pu s’y rendre lui-même. Sur place, la ministre de l’Environnement avait qualifié Fidel Castro de « monument de l’histoire« , balayant d’un revers de main toutes les accusations de violation des droits de l’homme dont le dictateur a pu être la cible.
« Grâce à lui, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu’il y a eue pendant la Révolution française« , avait-elle expliqué. « Il y a toujours du positif et du négatif dans les histoires, mais certains ne vont pas se rhabiller à bon compte au nom des droits de l’homme alors qu’on sait qu’ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n’en a pas« , avait ajouté Ségolène Royal. Ces propos ont provoqué un tollé, les critiques, émanant de la droite comme de la gauche, disqualifiant totalement la position de la ministre.
Une polémique misogyne ?
Un mois plus tard, Ségolène Royal a-t-elle désormais pris du recul sur toute cette vive polémique ? Sur le plateau de l’émission Et si c’était vous ? sur lemonde.fr, présentée par le psychanalyste Gérard Miller, la ministre a tenu à répondre aux attaques le 9 janvier dernier. Et selon elle, la nature des critiques est… misogyne !
« Regardez ce que j’ai subi comme attaques pour les choses élémentaires que j’ai dites sur Cuba. Tout de suite l’agression a été sexiste. A resurgi le fait que je faisais des bourdes, même avec des mots qui ont été utilisés. Dans l’agression idéologique de la droite sur la façon dont je disais des choses vraies sur Cuba, il y avait cette résurgence de la contestation de l’évaluation historique qu’une femme a droit ou pas le droit de faire même avec mon background et mon expérience politique. On n’est pas encore sorti de cette misogynie et de ce sexisme« , a dénoncé Ségolène Royal.