En vue du premier débat de la primaire de la gauche, Manuel Valls a pris des cours de self-control. Le but ? Garder son calme face à Arnaud Montebourg, qui « a tendance à l’exaspérer »…
C’est le grand soir ! A dix jours du premier tour de la primaire de la gauche, les sept candidats en lice s’affronteront lors d’un premier débat télévisé, diffusé jeudi 12 janvier à 21 heures sur TF1. A quelques heures de ce grand oral, les concurrents se préparent activement. Et si tous les directeurs de campagne sont unanimes pour dire que le débat ne tournera pas au pugilat, il y a tout de même beaucoup de « tensions » et « d’animosité », comme le révèlent nos confrères d’Europe 1.
La tension la plus palpable sera sans doute entre Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’ancien premier ministre « a tendance à être exaspéré » par l’ex-locataire de Bercy. « C’est physique. C’est son ton, c’est sa voix… Ca l’énerve ! », confie un membre de son équipe. Du coup, en vue du débat, Manuel Valls a beaucoup travaillé avec ses conseillers sur son self-control… De son côté, Arnaud Montebourg a suivi plusieurs séances de media training avec des professeurs de théâtre pour poser sa voix. « On sait qu’il parle comme un aristo, ce n’est pas bon, c’est ça qu’on a voulu corriger », raconte l’un de ses proches.
« Une énième chicaya entre socialistes » ?
De Vincent Peillon à Sylvia Pinel en passant par Benoît Hamon et François de Rugy, tous ont le même but : faire en sorte que ce débat ne soit pas « une énième chicaya entre socialistes ». « Ils n’ont ni l’intérêt, ni l’envie d’aller chercher les autres sur je-ne-sais-quoi (…) Ceux qui ont joué à ça à droite n’ont pas fait de très gros scores », explique à Europe 1 Mathieu Hanotin, le directeur de campagne de Benoît Hamon.