Dans sa première interview depuis son hospitalisation, Michel Polnareff confie qu’il a bien failli y passer… et répond aux attaques de son producteur, qui l’accuse d’avoir feint la maladie.
Michel Polnareff sort de son silence. Hospitalisé d’urgence le 3 décembre dernier à la suite d’une embolie pulmonaire, le chanteur de 72 ans est depuis au cœur d’une vive polémique après avoir été accusé par son producteur Gilbert Coullier d’avoir feint la maladie dans l’unique but de ne pas assurer ses concerts.
Mais dans sa première interview depuis son hospitalisation, l’Amiral persiste et signe : il a « frôlé la mort ». « C’est un miracle que je sois aujourd’hui en vie (…) Je trouve invraisemblable qu’on ose remettre en cause l’intégrité d’un homme [le Dr. Philippe Siou, ndlr] qui m’a sauvé la vie. Pour que tout le monde soit content, il aurait été préférable que je meure ? C’est franchement dégoûtant… », s’insurge Michel Polnareff dans les colonnes de Paris Match, en kiosque jeudi 5 janvier.
« Ma femme m’a sauvé la vie »
D’ailleurs, l’interprète de Goodbye Marylou affirme qu’il était déjà malade bien avant qu’il ne soit pris en charge à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine. « Je suivais un traitement dur pour une sinusite dont je n’arrivais pas à me débarrasser », explique le chanteur. Pris de « vertiges terribles », n’arrivant « plus à marcher » et se sentant « très faible », Michel Polnareff décide le 2 décembre d’annuler le concert qu’il doit assurer le soir-même à la salle Pleyel à Paris.
Pensant que son état finira par s’améliorer et qu’il pourra assurer le spectacle prévu le lendemain à Nantes, il va se coucher mais au réveil, les symptômes n’ont pas disparu. C’est sa femme, Danyellah, qui le pousse à consulter un médecin. « Elle m’a sauvé la vie. Si elle n’avait pas insisté, nous ne serions pas en train de parler », concède-t-il aujourd’hui. A l’hôpital, on lui décèle une embolie pulmonaire bilatérale. « Heureusement que cela a été pris à temps. Sinon on meurt étouffé. Et c’est pour cela que j’étais épuisé », explique Michel Polnareff.
« Mon producteur m’a envoyé un huissier… pas un médecin ! »
Accusé par Gilbert Coullier d’être un malade imaginaire, Michel Polnareff rétorque : « Lui-même est peut-être un producteur imaginaire ! » « Quand il eu vent de l’annulation, il m’a envoyé un huissier… C’est bien connu, non ? Quand quelqu’un est malade, on lui envoie un huissier plutôt qu’un médecin », ironise-t-il. Et de renvoyer la balle à son producteur, qui, révèle-t-il, « n’avait pas souscrit d’assurance pour (ses) spectacles ». « C’est son problème, pas le mien », insiste Michel Polnareff, assurant n’avoir plus aucune nouvelle de Gilbert Coullier.
Quant à ce que l’avenir lui réserve, l’Amiral révèle qu’il entend « se remettre à travailler » sur son prochain album mais aussi remonter sur scène au plus vite, « dès que les médecins (l’y) autoriseront ». Son premier concert, il le donnera « évidemment » lieu à Pleyel, assure-t-il.