Le torchon brûle entre François Hollande et Manuel Valls. A en croire « Le Canard Enchaîné », le président de la République et son ancien premier ministre ne se seraient même pas souhaité la bonne année…
« Je ne le respecte pas et ne le supporte plus ». C’est en ces termes – peu glorieux – que Manuel Valls parlait de François Hollande quelques jours avant qu’il ne démissionne de son poste de premier ministre pour se lancer officiellement dans la course à la primaire de la gauche. Et avec le temps, on dirait bien que les relations entre le président de la République et son ancien chef du gouvernement se soient encore un peu plus dégradées…
En effet, à en croire Le Canard Enchaîné, en kiosque mercredi 4 janvier, François Hollande et Manuel Valls ne s’adresseraient plus du tout la parole… L’ancien premier ministre aurait acté le « rupture de confiance durable » avec le chef de l’Etat et assurerait en privé « ne plus rien en attendre ». Les tensions entre les deux hommes seraient telles qu’ils ne se seraient même pas souhaité la bonne année, avance le journal satirique. De con côté, François Hollande n’entendrait pas soutenir Manuel Valls à la primaire, même s’il reconnait que son ex-premier ministre « a l’avantage de l’expérience ». « Si j’avais vraiment voulu peser sur les primaires, j’aurais été candidat », aurait ainsi lancé le locataire de l’Elysée à son entourage.
« C’est évidemment une plaisanterie »
Pourtant, à en croire Manuel Valls, rien de tout cela n’est vrai… « C’est évidemment une plaisanterie. Nous nous sommes parlés il y a quelques jours, uniquement pour nous souhaiter la bonne année et je lui ai dit combien j’avais apprécié la dignité de son intervention devant les Français le 31 décembre », a assuré l’intéressé, invité ce mercredi matin sur RTL. Et Manuel Valls de prétendre que le président de la République avait son favori pour la primaire de la Belle Alliance : « Ne pensez pas un seul instant que François Hollande ne suit pas cette primaire avec intérêt et qu’il ne souhaite pas la victoire de celui qui peut représenter, de celui qui a assumé les responsabilités du pouvoir, qui assume le bilan et qui ouvre d’autres choix ». Autrement dit : Manuel Valls lui-même.