De nouveaux documents publiés par « L’Opinion » attestent qu’Arnaud Montebourg est bien redevable de près de 50.000 euros au groupe PS à l’Assemblée nationale. Problème : le candidat à la primaire de la gauche refuse de payer ses dettes !
Arnaud Montebourg ne décolère pas. Alors qu’il a été révélé la semaine dernière qu’il était (très) en retard dans le paiement de ses cotisations au groupe PS à l’Assemblée nationale, l’ancien ministre du Redressement productif, et actuel candidat à la primaire de la gauche dit être blanc comme neige. Pourtant, selon de nouveaux documents publiés mardi 20 décembre par L’Opinion, on dirait bien qu’Arnaud Montebourg est effectivement un mauvais payeur.
Le premier document, une lettre datée de juin 2011 et signée de la main de Christian Bataille, trésorier du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, avertit Arnaud Montebourg qu’il est « en retard dans le versement de (ses) cotisations ». Somme à payer : 35.964,25 euros très exactement. Un an plus tard, le 5 juin 2012, le même courrier signé du même Christian Bataille parvient à Arnaud Montebourg. Et pour cause : « malgré (les) nombreux et réguliers courriers de rappel » le ministre, relancé 11 fois au total, n’a toujours rien réglé… En un an, l’ardoise a augmenté et la somme due atteint désormais les 48.294,85 euros !
Il refuse de payer !
Problème : selon les règles de l’art, Arnaud Montebourg doit normalement s’acquitter de cette somme s’il veut concourir à la primaire. Sauf qu’il n’en n’a nullement l’intention ! L’ancien député de Saône-et-Loire a fait valoir qu’en 2011, sa candidature à la primaire avait été « dûment validée, sans la moindre réclamation ni contestation ». « C’est comme si un chauffard disait : hier j’ai fait un excès de vitesse et personne ne m’a mis de PV, pourquoi on m’en mettrait un aujourd’hui ? », s’insurge Christian Bataille auprès de L’Opinion.
Mais Arnaud Montebourg risque bien d’obtenir gain de cause. En effet, le PS, jugeant qu’il ne pouvait se passer de la candidature du compagnon d’Aurélie Filippetti à la primaire de la gauche, a finalement décidé d’effacer son ardoise de près de 50.000 euros. La raison invoqué ? La dette concerne « le groupe, et non le parti »… Heureusement que les 30.000 euros d’arriérés qu’il avait au PS – car oui, il était aussi en retard dans ses cotisations au parti – ont, eux, bien été réglés…