Michaël n’a pas revu sa petite Maïa depuis un an et demi. A cause d’une séparation houleuse, son ex-femme refuse le droit de garde accordé à Michaël par la justice française.
La voix triste, Michaël expose sa cruelle situation sans haine, mais plein de conviction. « Ma fille, c’est plus que ma vie. Je ferai tout pour la revoir. Je lui écris un journal intime pour lui raconter tout ce que je vis depuis le début de cette histoire. » C’est en 2002, lors de la soirée de la Saint-Sylvestre au Mexique, que Michaël rencontre Carolina. Un an plus tard, les tourtereaux se fiancent. Carolina vient s’installer en France auprès de Michaël.
A l’époque, les affaires du jeune entrepreneur sont florissantes. « J’avais – et j’ai toujours – une entreprise de fabrication de housses en cuir pour téléphones mobiles. Nous étions la 28e société française. Je travaillais jour et nuit, mais je voyageais aussi beaucoup avec Carolina. » Le 31 décembre 2007, Maïa voit le jour. Malgré un bonheur parfait en apparence, les relations du couple se fissurent.
« Ses crises étaient devenues insupportables »
« Nos six ans de mariage ont été exceptionnels. Malheureusement jonchés de crises d’hystérie de Carolina. Elle devenait totalement incontrôlable pour trois fois rien. Une fois, je suis rentré du travail vers 21 heures, j’avais besoin de me reposer un petit moment, alors je me suis installé sur le canapé et j’ai changé la chaîne de la télé. Elle est entrée dans une colère noire, elle hurlait. Ça a duré deux heures. » Un an après la naissance de leur fille, Michaël songe, à regret, à divorcer. « Elle m’a supplié de ne pas la quitter et a proposé une thérapie de couple. Ça a duré six mois, sans résultat. Ses crises étaient devenues insupportables. Elle m’agrippait, criait comme une démente, elle m’a même jeté une table au visage devant notre fille ! » C’en est trop pour Michaël qui se sépare de Carolina. En janvier 2010, la mère de famille s’envole au Mexique avec la petite. « Je n’ai pas revu ma fille pendant cinq mois. Naïvement, je pensais qu’on pouvait s’arranger pour la garde, entre adultes responsables. »
« Maman crie beaucoup, me disait Maïa. Mais je n’ai jamais voulu rompre le lien mère-fille »
Quelques mois plus tard, lors de la réunion de conciliation, il est convenu que Maïa soit confiée à son père durant un mois l’été, trois semaines aux vacances de Pâques et que l’enfant passe trois semaines dans l’année avec Michaël au Mexique, puisque l’enfant y vit avec sa mère. La garde est respectée jusqu’à ce que le montant de la pension alimentaire demandé par Carolina soit contesté par Michaël. « Il était convenu que je lui verse 2 800 € par mois. Malgré une grosse baisse d’activité de mon entreprise, j’ai toujours honoré le versement de la pension. Mais lorsqu’elle m’a demandé 500 € mensuels supplémentaires, j’ai refusé. Certes, elle ne travaille pas, mais elle est remariée et j’estimais que ce que je payais suffisait. J’ai accepté 100 € de plus par mois. Elle l’a très mal pris. » La petite fille a désormais peu de contacts avec son père. « »Lors des appels par webcam, ma fille est triste. La dernière fois qu’on a passé des vacances ensemble, elle ne voulait plus rentrer au Mexique, elle pleurait et m’a dit : « Maman crie beaucoup. » Pour autant, je n’ai jamais voulu rompre leur lien mère-fille. »
Puisqu’on ne respecte pas son droit de garde, Michaël porte plainte pour non-présentation d’enfant. La justice décide, en avril 2015, de lui accorder la garde exclusive de Maïa et, de manière très surprenante, la fin des versements de la pension. « Je pense que la juge a compris que j’avais tout fait pour apaiser les tensions, mais Carolina ne jouait pas le jeu. »
« Carolina a porté plainte contre moi au Mexique pour violences physiques sur ma propre fille »
Deux mois plus tard, Michaël reçoit un nouveau coup de massue. « J’ai appris que Carolina avait porté plainte contre moi au Mexique pour attouchements et violences physiques sur ma propre fille ! En conséquence, je ne peux me rendre au Mexique sous peine d’être emprisonné et je ne dois pas approcher mon enfant à moins de 300 m. C’est terrible. »En octobre dernier, Michaël a déposé une plainte pour enlèvement d’enfant. Désormais, il attend un mandat d’arrêt international qui lui permette de récupérer sa fille, si Carolina décide de quitter le territoire. « Cette situation est terriblement douloureuse pour moi, mais aussi pour mes parents. Des gens gentils et aimants qui sont privés de leur petite-fille. Maïa a une chambre qu’elle n’a jamais vue et, depuis peu, elle a un petit frère, et elle ne le sait même pas. »