Nicole Ferroni a déclaré dans une interview pour L’Express publiée ce lundi être inquiétée par le candidat à la présidentielle François Fillon. La raison : son cruel manque d’humour…
Nicolas Ferroni, la brillante chroniqueuse sur France Inter, est inquiète. Inquiète par la victoire de François Fillon à la primaire de la droite. Et pour cause : le très austère candidat LR à la présidentielle ne semble pas être un grand fan de l’humoriste… ni même de l’humour en général. « Je suis vraiment effrayée quand je vois le rapport de ce monsieur avec l’humour. Il aime tellement peu ça… On va arriver à un point où les humoristes n’auront plus leur place en politique et c’est très inquiétant« , a déclaré Nicole Ferroni dans les colonnes de L’Express ce lundi.
La chroniqueuse s’est rappelée du moment où François Fillon, très premier degré, a été invité sur le plateau de la Matinale de France Inter, et qu’elle a alors dû faire son billet devant le glacial candidat : « Alors que je lui disais que j’étais d’accord avec lui sur l’état d’urgence, il me regarde une seule fois, juste pour me contredire. Je me suis demandé s’il était bien d’accord avec lui-même », a-t-elle ironisé.
« Son programme me paraît scandaleux »
Ce n’est pas que le manque d’humour de François Fillon qui effraie Nicole Ferroni : « Elle m’inquiète, sa victoire« , a-t-elle lancé. « J’ai très peur que ce soit notre prochain président, son programme me paraît scandaleux. Je suis dégoûtée en plus, j’ai filé quatre euros pour sa campagne, puisque j’ai voté deux fois à la primaire de droite… Je suis double perdante« , a continué l’humoriste.
Son discours n’est pas sans rappeler l’épisode vécu par Charline Vanhoenacker. Sur le plateau de l’Emission Politique sur France 2 fin octobre, l’humoriste a fait son billet devant François Fillon. Elle est revenue avec beaucoup de dérision sur les moments forts de la soirée. Un billet qui n’avait pas été du goût de l’ancien Premier Ministre. « J’ai beaucoup de respect pour Charline. Je la trouve très drôle. Je ne suis pas totalement convaincu que ce soit parfaitement approprié de conclure une émission politique de cette manière« , avait-il lâché.