Si les jours qui ont suivi son renoncement ont été » très douloureux », deux semaines plus tard, François Hollande commence à « prendre conscience qu’il y a une vie après » l’Elysée.
Personne ne s’y attendait. Et pourtant, le 1er décembre, devant 14,2 millions de téléspectateurs, François Hollande a annoncé qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle. Un « choix » qui a cependant « été très douloureux » à faire pour le président de la République, comme le confie au Figaro l’un de ses proches. « Il a été un peu sombre et irascible mais ça va mieux. Il prend conscience qu’il y a une vie après », ajoute cet informateur.
Il faut dire que les semaines, voire les mois, précédant son renoncement, François Hollande semblait plus déterminé que jamais à se jeter dans la fausse aux lions. Prêt à en découdre, le président sortant se serait bien vu briguer un second mandat. « On sent qu’il trépigne, qu’il a envie de se jeter dans la bataille », confiait ainsi en août dernier l’un de ses collaborateurs, toujours dans les colonnes du Figaro. C’est à la même époque, dans l’avion qui le ramenait de Rio à Paris, que François Hollande lui-même avait fait connaître ses ambitions devant les journalistes qui l’accompagnaient. Des ambitions claires : il aimait trop « la politique » pour renoncer. « Il a du mal à lâcher. Il est trop attaché aux appareils et aux partis. C’est dans son logiciel », explique-t-on dans son entourage.
« C’est pour le mieux… »
Mais le destin en a décidé autrement. Et François Hollande semble s’être fait une raison. « C’est pour le mieux… », a-t-il ainsi lui-même concédé lundi 12 décembre lors d’une soirée de gala à l’Elysée à l’occasion de la venue du président grec Prokopis Pavlopoulos.
Reste une inconnue. Quelle attitude adoptera François Hollande ces cinq prochains mois ? Là-dessus, les avis diffèrent. Si certains pensent que le président sortant va doucement mais sûrement « disparaître des radars » et « devenir invisible », d’autres croient, au contraire, que, libéré de toute pression, il « va devenir le socialiste le plus populaire de cette fin de quinquennat ». Cela a d’ailleurs déjà commencé : depuis l’annonce de son renoncement, le chef de l’Etat connait une explosion de sa popularité. Ironie, quand tu nous tiens…