Après sa défaite à la primaire de la droite et du centre, Bruno Le Maire a choisi de se rallier à François Fillon. Entre les deux hommes, c’est une affaire qui roule.
Bruno Le Maire a su bien mener sa barque. Bien qu’éliminé dès le premier tour de la primaire de la droite et du centre dimanche 20 novembre (avec 2,4% des voix, il est arrivé cinquième du scrutin), le député de l’Eure aura un rôle prépondérant de la campagne à venir. Et pour cause : même s’il avait promis qu’il « ne (se) rallierai(t) à aucun candidat au second tour », il a finalement apporté son soutien à François Fillon, qui, après avoir remporté haut la main la primaire face à Alain Juppé, l’a nommé représentant pour les affaires européennes et internationales dans le cadre de sa campagne.
Il faut dire que François Fillon aime bien Bruno Le Maire… Ou tout du moins, il ne le déteste pas, ce qui est déjà énorme pour deux anciens rivaux ! « Bruno a une solide formation intellectuelle, une vraie expérience de l’État et de la diplomatie et, dans sa génération, il est de loin le moins taré », aurait ainsi lâché l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy à un député, selon des propos rapportés dimanche 18 décembre par Le Journal du Dimanche.
« Noyau dur »
C’est pourquoi François Fillon a choisi de donner à son ancien ministre un rôle de premier plan. Bruno Le Maire devrait même ainsi accompagné le candidat de la droite à la présidentielle lors de son voyage à Berlin le 23 janvier prochain pour un déjeuner avec la chancelière allemande Angela Merkel. « Bruno est le seul à avoir été incorporé au noyau dur », confie un filloniste au JDD. Et si, finalement, le renouveau c’était Bruno ?