Les versions diffèrent sur ce qu’il s’est passé entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine au sommet du G8 en 2007. A lire le verbatim de la rencontre entre les deux chefs d’Etat, à aucun moment le président russe n’a tenu des propos « insultants » et « humiliants » à l’encontre de son homologue français…
Que s’est-il vraiment passé ce 7 juin 2007 entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine ? Dans le documentaire Le mystère Poutine, diffusé jeudi 15 décembre sur France 2, le journaliste Nicolas Hénin affirmait que le président russe avait tenu des propos « insultants » et « humiliants » à l’encontre de son homologue français lors du sommet du G8 en Allemagne. « Tu continues comme ça, je t’écrase », aurait notamment lâché Vladimir Poutine alors que Nicolas Sarkozy, élu à l’Elysée un mois plut tôt, expliquait à son interlocuteur qu’il serait intransigeant sur un certain nombre de points sensibles, notamment sur les morts en Tchétchénie.
Seulement voilà : l’échange entre les deux hommes ne se serait pas tout à fait déroulé de la sorte… C’est en tout cas ce que révèle Sud Radio, qui publie lundi 19 décembre le verbatim de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine. Verdict : si le dialogue entre les deux chefs d’Etat semble effectivement avoir été un peu tendu, aucun propos « insultant » ou « humiliant » n’a été proféré et le président russe « est resté courtois ».
Sonné à cause de sa rupture avec Cécilia ?
Quant à savoir pourquoi Nicolas Sarkozy était sonné et dépourvu de ses moyens lors de la conférence de presse qui a suivi sa rencontre avec Vladimir Poutine – « K.O. debout » selon les termes de Nicolas Hénin – la raison serait tout autre. Toujours selon Sud Radio, ce n’est pas sa rencontre avec le président russe qui aurait déstabilisé Nicolas Sarkozy mais… ses problèmes de couple. Le président de la République était à l’époque « en pleine séparation » avec son épouse Cécila, qui venait tout juste de quitter l’Allemagne. « Pendant tout le sommet, il est tout le temps au téléphone avec elle et gère cette rupture en même temps qu’il mène des discussions denses sur le plan politique », croit savoir la station.
Dans le camp de l’ex-président des Républicains, on réfute aussi tout échange musclé entre les deux chefs d’Etat. « Nicolas Sarkozy a effectivement énuméré un certain nombre de sujets qui fâchent (…) Vladimir Poutine l’a écouté puis répliqué qu’à ses yeux il existait également en France des sujets de discorde qui mettaient en jeu les droits de l’homme (…) Le ton n’a pas monté et il n’y a eu aucun échange d’insultes », a assuré au Point Jean-David Levitte, l’ancien conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, affirmant que les deux hommes avaient ensuite parlé… de chocolat.