Elle n’avait que 14 ans. Condamnée par la maladie, une jeune fille a obtenu le droit d’être cryogénisée après son décès. Son espoir ? Que les progrès de la médecine puissent la sauver, même dans 2 ou 3 siècles…
C’est une première dans l’histoire de la justice britannique. Une adolescente de 14 ans, en phase terminale d’un cancer, a obtenu le droit de se faire cryogéniser après sa mort. La toute jeune fille, dont on ne connaît que les initiales, J. S., se sachant condamnée, avait fait des recherches sur ce procédé dans l’espoir que la médecine du futur pourrait un jour la ressusciter et la soigner. « J’ai seulement 14 ans et je ne veux pas mourir, mais je sais que je vais mourir, écrivait-elle dans une lettre émouvante envoyée aux juges. Je crois que le fait d’être cryoconservée me donne une chance d’être soignée et de me réveiller, même si c’est dans plusieurs centaines d’années.«
Une démarche à laquelle son père, qu’elle ne voyait que rarement, était initialement opposé. Arguant notamment que, si sa fille revenait à la vie dans 200 ans, « elle pourrait se retrouver sans famille et dans une situation désespérée étant donné qu’elle n’a que 14 ans ». Mais, par respect pour la décision de son enfant, le père s’est finalement rallié à son avis. Dans sa requête auprès des juges, J. S. demandait à ce que sa mère ait tous pouvoirs pour disposer de son corps, ce qui lui a été accordé. Comme elle le souhaitait, elle a donc pu être congelée à basse température.
Elle a obtenu gain de cause quelques jours avant son décès
Sa dépouille, conservée dans de l’azote liquide, a été transférée dans un institut spécialisé près de Detroit (Michigan), aux Etats-Unis. En apprenant, onze jours avant sa mort, qu’elle avait eu gain de cause, J. S., qui avait réclamé l’anonymat, a laissé éclater son soulagement. Très dégradée physiquement, elle n’avait pu assister à l’audience. « Quand la décision lui a été communiquée, le 6 octobre, elle était ravie, a expliqué son avocate, Zoe Fleetwood, sur la BBC. Elle voulait voir le juge, Peter Jackson, qui lui a rendu visite le jour suivant. Nous en avons discuté après leur rencontre et elle en parlait comme un héros. »
Comme elle le souhaitait, le corps de la jeune fille a donc été congelé à basse température, puis conservé dans de l’azote liquide, dans un institut spécialisé près de Détroit, aux Etats-Unis.