La pilule a du mal à passer pour Alain Juppé. Donné favori depuis de la primaire de la droite et du centre depuis des mois, le maire de Bordeaux a essuyé un échec cuisant…
Une véritable désillusion. A l’issue du deuxième tour de la primaire de la droite et du centre, dimanche dernier, Alain Juppé a dû s’incliner et concéder la victoire à François Fillon. Crédité d’un score très faible il y a encore trois semaines, l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a finalement remporté contre toute-attente – et haut la main – le scrutin, rassemblant 66,5% des voix, contre seulement 33,5% pour le maire de Bordeaux. La claque est d’autant plus grande pour Alain Juppé que tout le monde depuis un an, des médias aux sondeurs en passant par les observateurs politiques, le donnait largement vainqueur de la primaire qui ne devait être pour lui qu’une simple formalité avant d’accéder à la présidentielle.
Alors forcément, la pilule a du mal à passer. Selon Paris Match, qui consacre sur son site internet un article à l’après-coup de la défaite cuisante d’Alain Juppé, ce dernier a été pris d’un véritable « coup de blues » après l’annonce des résultats. « Pouvions-nous imaginer que tout s’écroulerait comme un château de cartes ? », se lamente Benoist Apparu, l’un des chevaliers d’Alain Juppé, qui a fait campagne à ses côtés. Interrogé par nos confrères, le député PS de la Marne avoue qu’il a été « pris à revers » par ce qu’il qualifie d’« incroyable retournement de situation »… Il n’est pas le seul.