Après le procès tant attendu, le verdict fait polémique. Les parents de la petite Fiona n’ont pas été condamné pour les mêmes faits…
Après un procès chaotique et des témoignages contradictoires de la part des accusés, la justice a finalement tranché. Alors que le procureur de la République avait requis une peine de 30 ans de prison pour les deux parents de la petite Fiona, décédée en 2013. Berkane Makhlouf, le beau-père, a été reconnu comme le seul porteur des coups mortels et a été condamné à 20 ans de réclusion, avec une période de sûreté des deux-tiers de la peine. Cécile Bourgeon, la mère de la fillette, n’a pas été reconnue coupable de violences volontaires par le jury et a écopé de cinq ans de prison.
Ce verdict est une surprise générale et survient après de nombreux rebondissements. Dominique Brault, le président, s’est expliqué dans Le Parisien : « Il n’était pas possible de condamner Cécile Bourgeon, dans la mesure où les seuls éléments à charge sont les déclarations tardives et variables de son coaccusé. » Si elle a été acquittée des coups mortels, la mère de Fiona a été jugée coupable de pas moins des quatre délits suivants : non-assistance à personne en danger, recel de cadavre, modification de l’état des lieux du crime et dénonciation de crime imaginaire. En effet, le couple avait fait croire à un enlèvement pendant plusieurs mois pour couvrir leur meurtre.
Berkane Makhlouf a annoncé qu’il comptait faire appel tandis que Cécile Bourgeon pourrait être définitivement remise en liberté dans quelques mois. Après trois ans d’incarcération en détention provisoire, il lui reste donc en théorie deux années à passer en prison. Seulement, une remise de peine devrait lui être accordée. Elle a toutefois été privée de l’autorité parentale sur ses deux autres enfants.